Un phénomène qui prend de l?ampleur
Vécue de façon isolée par les élèves et leurs parents, la violence en milieu scolaire a pris des proportions alarmantes. Afin de permettre aux élèves et à leurs parents de s?exprimer sur la question, une rencontre s?est tenue, mercredi dernier, au Cridissh, en présence de psychologues cliniciens de santé scolaire, de médecins, d?enseignants et de directeurs d?écoles, pour débattre du thème « Regards croisés sur la violence en milieu scolaire. » Les intervenants ont été unanimes sur la nécessité de mise en place d?un programme de lutte contre la violence en milieu scolaire car, de l?avis de nombreux participants, « ce ne sont pas seulement les enfants violentés qui gardent des séquelles de leurs agressions, mais aussi les témoins de violences éprouvent un sentiment d?impuissance, de colère, de culpabilité et une envie de vengeance. Ces mêmes témoins se plaignent non seulement d?insomnie mais éprouvent également un sentiment d?insécurité. » Cette symptomatologie engendre ensuite de la répulsion pour l?école ; en somme une phobie scolaire se développe insidieusement. Selon une psychologue clinicienne de santé scolaire, « 30% des élèves de la première et deuxième année primaire souffrent de phobie scolaire. » En effet, 5 à 6 cas sont reçus chaque semaine par l?UDS, leur phobie se caractérise assez souvent par un refus d?aller à l?école ou celui de faire les devoirs. Ils se plaignent de malaises, d?envies de vomir et d?énurésie. Par ailleurs, la majorité des élèves qualifiés de difficiles vivent des situations pénibles au sein de leurs familles ou sont de parents qualifiés de laxistes. Se sentant délaissés, ils développent un comportement négatif ou agressif pour attirer l?attention sur eux. La réaction de l?enseignant n?arrange pas la situation car la plupart d?entre eux développent une altitude répressive à l?égard de ces enfants. Au lieu de chercher la cause de ce genre de comportement, leur attitude peut être fatale pour l?enfant qui plonge dans un mutisme ou développe un blocage difficile à guérir. Selon une étude rendue publique, réalisée par un groupe d?enseignants et de psychologues, 2 330 cas de violences morales et plus de 1 786 cas de violences physiques ont été enregistrés en milieu scolaire au niveau de la wilaya d?Oran.
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Posté Le : 16/04/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. O. Gh.
Source : www.elwatan.com