Algérie

Violence dans les stades/ Les drames s'enchaînent sans qu'il y est réaction



Action - Les amateurs du football algérien sont toujours sous le choc après les dramatiques évènements qui ont émaillé la rencontre MCS-USMA, samedi dernier, au stade du 13-Avril-58 de Saïda.
Contrairement à ce qui s'est passé lors du derby algérois entre USMH et l'USMA, où les dégâts étaient plutôt matériels, ce qui s'est passé à Saïda a failli ôter la vie à des joueurs de l'USMA, notamment Laïfaoui et Bouchema ainsi que le dirigeant Abdellah Cherchar.
D'ailleurs, le défenseur international des Rouge et Noir se trouve toujours sous surveillance médicale à l'hôpital Mustapha Bacha, même si ses jours ne sont pas en danger. Il faut savoir que, malheureusement, l'évènement qu'à vécu Laïfaoui et les autres usmistes, n'est pas l'unique dans le football en Algérie. En effet, cela nous fait rappeler ce qui s'est passé avec l'ancien meneur de jeu du CRB, Fayçal Badji. Ce dernier avait été poignardé au stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa, un certain été de l'année 2001. Sa blessure était tout aussi grave que celle qui a été infligée au défenseur de l'USMA Abdelkader Laïfaoui, avant-hier à Saïda. Il est vrai que l'acte a soulevé le tollé de tout le monde, mais l'incident était passé presque sous silence, pour des raisons conjoncturelles où la situation sociale à cette époque-là était en effervescence. Alors qu'un outil a été saccagé (caméra balancée du haut de la tribune) a vite fait réagir les responsables du football national, l'agression dont a fait l'objet Laïfaoui et cie a enregistré une timide intervention de Kerbadj, le président de la LFP. «La bête immonde a encore frappé, c'est inacceptable. C'est une tentative d'homicide volontaire. Quand on agresse avec un couteau un joueur au niveau des côtes, c'est qu'on a l'intention de tuer», a t-il dénoncé. Une réaction qui ne sort pas du domaine de la déclaration. Pourtant, il y avait presque eu mort d'homme. A cela, on se demande si réellement la vie d'un être humain vaut quelque chose en Algérie. L'impunité a encouragé certains «dégénérés» d'opérer en toute quiétude. La question qui reste posée : comment peut-on introduire des armes blanche à l'intérieur d'un stade de football, censé être une aire de spectacle, mais qui est devenu une arène pour gladiateurs. Les supporters saïdis ont envahi le terrain et ont agressé 18 membres de la délégation usmiste à l'arme blanche sans se heurter à la moindre opposition de la part des services d'ordre. A l'allure où vont les choses, personne ne devrait être surpris d'assister à de nouveaux actes de violences dans nos stades.
Il ne sert plus à rien de chercher des réponses à des questions sempiternelles. Le temps est à la réaction et qu'elle soit avec fermeté et vigueur. Il faut protéger les vrais supporters intègres menacés par ces «criminels» des stades. Le phénomène se répète et tend à se généraliser, voire même à se banaliser. Les «criminels» des stades continuent à agir sans être inquiétés. Faut-il un nouveau drame pour faire réagir les consciences sur ce fléau.




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