Algérie

Violence dans les stades



Violence dans les stades
La violence dans les stades s'est réappropriée la une après une brève accalmie. De graves incidents ont émaillé la journée de championnat de Ligue 1, disputée samedi. Les stades de Béjaïa et d'Oran ont été le théâtre d'incidents provoqués par des supporters en fin de partie.Ces actes intolérables se sont produits en pleine campagne de lutte contre la violence initiée par les pouvoirs publics. La résurgence de ces incidents disqualifie totalement les hommes et institutions qui ont piloté les politiques et stratégies de lutte contre la violence dans les stades. Cette dernière n'a jamais faiblie contrairement aux allégations de ceux qui crient sur tous les toits que la violence dans les stades est en voie d'éradication. Le plus grave c'est que ce problème n'a jamais été pris sérieusement en charge.Au lieu d'une stratégie réaliste, hardie, résolument tournée vers des solutions concrètes puisées des réalités du terrain et des expériences tentées et réussies à ailleurs, en Algérie on a toujours privilégié les formules à l'action. La lutte contre la violence dans les stades est une chose trop sérieuse pour être confiée au premier venu et aux troubadours professionnels qui excellent dans l'exercice de la poudre aux yeux.Cinq mois, presque jour pour jour, après le drame de Tizi Ouzou qui a coûté la vie à Albert Ebossé (JS Kabylie), la violence dans les stades est toujours là. Les campagnes indigentes initiées par des personnes et des parties totalement coupées de la réalité, incapables de mesurer l'ampleur du danger, ne possédant aucune faculté de propositions sérieuses, continuent de faire le lit de ce fléau qui ne cesse de prospérer à l'ombre de l'incompétence et du laisser-aller.La précipitation, qui a marqué la reprise des compétitions après la mort d'Albert Ebossé, sans qu'il y ait eu, préalablement, des mesures concrètes à la hauteur du drame et des enjeux vitaux pour la sécurité des citoyens qui fréquentent les stades (supporters, officiels), témoigne de la faillite généralisée de la gestion de ce problème. Les campagnes de sensibilisation contre la violence dans les stades auront l'effet d'un plâtre sur une jambe de bois.Sous d'autres cieux, ce chapitre sensible a bien été pris en charge avec des résultats probants. Pour l'instant et faute d'une sérieuse prise en charge de cette question, la violence dans les stades a encore de beaux jours devant elle. Est-ce à dire que les Algériens ne sont pas capables de trouver des solutions pour endiguer ce fléau ' Absolument pas. Il faut, tout simplement, retirer cette responsabilité à tous ceux qui ont échoué dans cette entreprise et la confier, enfin, à ceux qui en ont les compétences pour débarrasser l'Algérie et son football de ce cancer.




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