Violence au centre universitaire de Aïn Témouchent

"Perturbés, certains étudiants veulent copier par n'importe quel moyen, ce qui nécessite l'intervention de l'enseignant-surveillant qui risque jusqu'à l'agression physique."Las de se voir à chaque session des examens agressés verbalement et même physiquement par certains étudiants, les enseignants qui exercent au centre universitaire de Aïn Témouchent sont montés cette fois-ci au créneau pour dire halte à ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. "Non à la violence", tel a été le slogan affiché, lundi, lors d'un mouvement de protestation, soutenu par la section syndicale du personnel du centre, observé par les professeurs universitaires pour exprimer leur rejet de ces pratiques utilisées par certains étudiants afin de faire pression sur les surveillants lors de chaque session d'examens. Ils exigent à ce que l'administration prenne des mesures répressives conformément à la réglementation pour mettre fin à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur, selon certains enseignants. "L'administration est tenue de préserver la dignité de l'enseignant et de le protéger", indiquera l'un des protestataires. Aussi, dans une déclaration faite à la radio locale de Aïn Témouchent, le SG du syndicat, qui dénonce ce genre de comportement, appelle l'administration à sévir d'une main de fer contre cette catégorie d'étudiants tout en étant favorable au dialogue, en espérant que cet appel trouvera écho auprès des responsables concernés.D'autres ont exigé la réactivation du conseil de discipline afin d'éviter une désorganisation de l'équilibre du système d'enseignement et remettre chaque étudiant à sa place. Pour certains enseignants qui n'ont pas manqué d'exprimer leur ras-le-bol, il y a eu tellement d'événements successifs lors de chaque session d'examens, qu'il est devenu nécessaire de prendre ce genre d'action afin d'attirer l'attention de l'administration sur la gravité de la situation. "Perturbés, certains étudiants veulent copier par n'importe quel moyen, ce qui nécessite l'intervention de l'enseignant-surveillant qui risque jusqu'à l'agression physique", précisera l'un des protestataires. "Ce fut le cas d'une enseignante qui s'est exposée à une attaque à l'aide d'une bombe lacrymogène", révélera une enseignante, qui ajoutera qu'une conférence sur ce phénomène sera organisée dès la rentrée universitaire prochaine où seront impliqués les étudiants dans le but de les sensibiliser davantage pour éviter les conséquences fâcheuses qui peuvent résulter de tels comportements inadmissibles.M. LNomAdresse email