Violations massives des droits de l'homme en Irak

«Les droits de l’homme ont été violés de manière massive par le recours à la violence contre les personnes, l’atteinte à la propriété, les arrestations arbitraires, les mauvais traitements» infligés à des innocents ainsi que des décisions judiciaires contestables, a-t-il dit dans un discours au Parlement irakien retransmis par la télévision. «Les droits de l’homme n’ont pas été atteints à cause de la détérioration du processus politique en Irak», a-t-il déploré. «Il est clair que le développement de la nation repose sur la manière dont les droits de l’homme sont respectés et la perte de ces droits détruit la démocratie», a-t-il poursuivi. M. Noujaifi, un Arabe sunnite et l’un des dirigeants du bloc parlementaire Iraqiya, a fait ces déclarations alors que le pays traverse une grave crise politique depuis le départ des dernières troupes américaines, à la mi-décembre.
Le conflit a débuté quand Iraqiya a vivement critiqué les méthodes jugées autoritaires du Premier ministre chiite Nouri Al Maliki. Le bloc boycotte désormais les travaux du Parlement et du gouvernement. Le Premier ministre a répliqué en réclamant le limogeage de son adjoint sunnite, Saleh Moutlak. Le Parlement irakien doit examiner aujourd’hui la proposition de renvoi de M. Moutlak. La crise, qui menace selon certains de dégénérer en guerre civile confessionnelle, a été aggravée par l’émission fin décembre d’un mandat d’arrêt pour complot à l’encontre du vice-président Tarek Al Hachemi, qui se trouve actuellement au Kurdistan irakien (nord). M. Noujaifi a ajouté que «le processus politique, en dépit de toutes ses faiblesses, demeure la seule solution».