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Viol d'une Camerounaise à Oran



Viol d'une Camerounaise à Oran
Le viol d'une ressortissante camerounaise, au début de ce mois, dans le quartier sensible de Coca, a révolté plus d'un dans les rangs de la société civile.Ce qui a nourri la colère des associations et de certaines ONG internationales, au-delà de l'acte abject, est «la galère» du plus bas étage qu'a dû subir cette malheureuse victime, en tentant d'aller enregistrer une plainte au niveau de la brigade de gendarmerie, vainement, au prétexte fallacieux qu'elle ne dispose pas de papiers réguliers justifiant son séjour à Oran.Au final, après le tollé suscité par les médias, les réseaux sociaux et les associations, la plainte de la ressortissante camerounaise, Marie Simone, a bel et bien été enregistrée, et le début de cette semaine, deux suspects ont été arrêtés tandis que 6 autres sont encore en cavale.Ceci dit, après s'être réuni, le 12 octobre courant, un collectif constitué de plusieurs associations vient de publier une déclaration commune pour sensibiliser davantage l'opinion publique sur cette affaire, et inviter les responsables concernés, en l'occurrence le ministère de l'Intérieur et de la Justice, à prendre leur responsabilité à l'avenir. Les signataires de cette déclaration sont : l'APCS (Association de protection contre le Sida), FARD (Femmes algériennes revendiquant leurs droits), «le collectif de solidarité avec les subsaharien-nes et réfugié-e-s d'Oran», le Petit Lecteur, l'association «Enfance en détresse El Hachmi Fatima Zohra» de Tiaret, Tharwa Fadhma N'soumer, la Laddh de Béjaïa, le réseau Wassila, l'association RAJ, Bel Horizon, Amnesty International et le collectif S.O.S disparu.«Quel intérêt d'avoir des droits quand déposer plainte devient un cauchemar'» se demandent les signataires. «Un droit n'est effectif que si lorsqu'il est violé, les victimes disposent de réelles possibilités de recours. Or, en pratique, lorsque ces victimes ne peuvent solliciter la protection de la justice par le dépôt d'une plainte, c'est de fait une négation de leur droit», se désolent-ils. Mettant en exergue l'article 139 de la Constitution, qui stipule que le pouvoir judiciaire protège la société et les libertés, comme il garantit, à tous et à chacun, la sauvegarde de leurs droits fondamentaux, le collectif interpelle les ministres de l'Intérieur et de la Justice «pour veiller au respect de la procédure de dépôt de plainte afin que la justice, fondée sur les principes de légalité et de l'égalité, soient accessibles à tous».Le Collectif rappelle également les engagements de l'Algérie qui a ratifié le pacte international des droits civils et politiques, en s'engageant «à respecter et à garantir à tout individu se trouvant sur son territoire les droits reconnus dans ce Pacte, sans distinction aucune, notamment de couleur, de sexe, de langue, de religion, etc.» et de garantir «à toute personne, dont les droits et libertés ont été violés, de disposer d'un recours utile, même si la violation a été commise par des personnes agissant dans l'exercice de leurs fonctions officielles».


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