Algérie

Vingtième sommet de l'Union africaine Le Mali au centre des débats



Vingtième sommet de l'Union africaine Le Mali au centre des débats
Le 20e Sommet ordinaire de l'Union africaine s'est ouvert dimanche à Addis-Abeba au siège de l'organisation panafricaine en Ethiopie, en présence d'une quarantaine de chefs d'Etat du continent et plusieurs invités spéciaux tels le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. L'ordre du jour est varié mais c'est l'intervention de la France au Mali qui a accaparé ses travaux.
Le président béninois et président sortant de l'UA, Thomas Boni Yay était pressé de rendre son tablier, son mandat d'un an ayant été marqué par l'accentuation des crises sur le continent. Mais c'est le Mali, dont le Nord a été occupé par des groupes armés djihadistes, et qui est le théâtre d'une vaste opération militaire française depuis le 17 janvier, une opération qui monte en cadence et qui touche déjà Gao et Kidal, qui a accaparé le sommet.
Quant aux autres graves conflits en suspens, comme les guerres récurrentes en République démocratique du Congo et celle en République centrafricaine (RCA), l'autre pays d'Afrique centrale en proie à de nouvelles rébellions, ils ont tout juste été énumérés. Ces guerres définies comme de nouvelles menaces à la paix et la sécurité en Afrique où moment ce continent commémore cette année le 50e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), ancêtre de l'UA, montrent, s'il en est besoin, que la réalité africaine est bien loin du thème du rendez-vous annuel de l'année 2013 placé officiellement sous le thème 'Panafricanisme et renaissance africaine". Les chefs d'Etat africains ont été satisfaits que la France ait pris le dossier malien à bras le corps. Ils ont, pour ainsi dire, passé l'encombrant bébé à l'ancienne puissance coloniale en Afrique.
Pour se bouger et faire passer aux actes les résolutions de la Cédéao, il aura fallu les injonctions de l'Elysée.
Le 20e sommet n'a d'ailleurs pas manqué d'appuyer fortement l'opération 'Serval" pourtant de plus en plus qualifiée d'aventure 'néocolonialiste", même en France. L'UA est également satisfaite de l'initiative française de convoquer aujourd'hui, toujours à Addis-Abeba, une conférence des donateurs pour le financement de la Mission internationale de soutien au mali (Misma) en cours de déploiement. Et pour se soustraire de toute condamnation de type suppôt du colonialisme, les chefs d'Etat africains se défendent de s'inscrire dans une opération militaire certes menée par des Français mais sous 'la coordination" de la Cédéao, l'UA, les Nations unies et d'autres partenaires européens et américains.
Il faut 460 millions USD pour couvrir les besoins liés aux opérations de la Misma et 300 millions USD autres pour la restructuration des forces de défense et de sécurité maliennes y compris la restauration de l' Etat sur l'ensemble du territoire de ce pays de l'Afrique de l'Ouest, désarticulé depuis le coup d'état militaire du capitaine Amadou Sanogo contre le président Amadou Toumani Touré en février 2012. La France qui suit avec une grande attention le sommet de l'UA est également satisfaite. Addis-Abeba lui a octroyé tout le soutien de l'Afrique en déplorant, par la voix de son président sortant, sa propre lenteur à agir pour 'défendre le Mali". L'UA a solennellement salué l'intervention militaire française sur le terrain. 'Je tiens à saluer la France qui, face aux délais de réaction extrêmement longs de l'Union africaine et de la communauté internationale, a pris les devants et fait ce que nous aurions dû faire depuis longtemps pour défendre un pays membre", a déclaré le président béninois Thomas Boni Yayi, avant de passer la présidence tournante de l'UA au Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.
Le dirigeant béninois a encore fait part de sa profonde reconnaissance au président français, François Hollande, pour sa décision salutaire d'envoyer l'armée française au Mali. Du baume dans le c'ur du président français qui n'a pas arrêté de déclarer être seul contre les djihadistes. L'Algérie pour sa part est représentée par son premier ministre Abdelmalek Sellal qui a réitéré 'la détermination l'Algérie de combattre le terrorisme y compris dans le cadre de la coopération internationale". En ce qui concerne la crise malienne, Sellal a ajouté que l'Algérie a prôné, depuis le début de la crise, une approche qui visait à réaliser trois objectifs stratégiques, à savoir la préservation de l'unité nationale et l'intégrité territoriale du Mali, le retour à la légitimité démocratique et la lutte continue et permanente contre le terrorisme et le crime transnational organisé, en vue de leur éradication totale.
D. B.


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