Vingt-trois ans sont passés depuis les événements du 5 octobre 1988. Pour rappel, de violentes manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays.
Les édifices publics et les biens civils ont été pris pour cibles par des foules déchaînées. Il a fallu l'intervention de l'armée pour que la situation soit maîtrisée. Le lendemain, le président Chadli a proclamé l'état de siège dans le pays. Nul ne se doutait que les violences qui ont éclaté n'était pas sporadiques mais organisées par des mains connues et qui jusque-là travaillaient dans l'ombre. Deux jours après, le 7 octobre 2008, les meneurs de ces violentes manifestations tombent le masque et organisent une manifestation grandiose, à sa tête Abassi Madani, Ali Belhadj, cheikh Sahnoun et autres dirigeants islamistes. Les islamistes poussent les jeunes à la révolte et à la destruction, ce qui contraint les forces armées à utiliser les armes pour maîtriser la situation qui se dirigeait vers le chaos. Le bilan officiel de ces violences faisait part de 169 morts et de plusieurs blessés y compris dans les rangs des forces de sécurité. Jouant aux victimes, les dirigeants islamistes réclament aux autorités les dépouilles des jeunes qu'ils ont poussés à la mort. Chadli Bendjedid prononce un discours à la nation au sujet de ces événements, indiquant que c'est lui-même qui a donné l'ordre aux forces de l'ordre de réprimer les manifestations pour rétablir l'ordre public. Quelques jours après, Mohamed-Chérif Messaâdia, Lakehal et le ministre de l'Intérieur, El-Hadi Lekhdiri, sont limogés. Profitant de la situation, les islamistes commencèrent à activer au su et au vu de tous avant qu'ils ne réussissent à obtenir l'inattendu agrément de leur parti, le Front islamique du salut, un certain 6 septembre 1989. Une très grande erreur de la part de ceux qui ont donné l'ordre de signer le fameux «agrément», car le pays a failli basculer deux ans après dans une véritable guerre civile. En 1992, le parti islamique a été dissous par le tribunal administratif d'Alger. La suite a été épouvantable : le peuple a dû payer un lourd tribut pour sauver l'Algérie. Vingt-trois ans après, le peuple algérien a tourné la page, mais il n'oubliera jamais ces événements douloureux.
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Posté Le : 06/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Rédha
Source : www.lnr-dz.com