Le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, Farouk Ksentini a assuré, hier, que sa commission avait reçu l'année dernière près de 20 mille plaintes principalement pour « hogra », comportement abusif de l'administration. Ajoutant que toutes les tentatives de médiation entreprises par la commission pour résoudre les litiges ont échoué, en raison de l'entêtement des administrations et de leur violation de la loi ».M. Farouk Ksentini a fustigé, hier, lors d'un entretien à El Khabar, l'administration algérienne qui a, selon lui, adopté « la bureaucratie et l'habitude d'outrepasser la loi », précisant que « des milliers de plaintes reçues par la commission concernaient particulièrement des cas de licenciement abusif pour lesquels les plaignants ont obtenus des décisions de justice portant sur leur réintégration à leurs postes ont ignoré ces décisions prononcées par un juge représentant le peuple algérien, et ce en dépit des télégrammes de la médiation entreprises par la commission pour soutenir la position des licenciés, ce qui constitue une grave dérive » a-t-il dit. Ksentini a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité de l'intervention des autorités centrales pour mettre un terme à ces comportements qui ont contribué à discréditer l'état et ses responsables aux yeux des citoyens, considérant, comme il l'a indiqué, que le simple citoyen est victime chaque jour d'injustice administratives dont le responsable est le président de la république, et ce malgré le fait que ce dernier ne peut avoir un ?il sur tout, ajoutant que « ces abus administratifs répandus ces temps-ci font perdre à l'Etat certains de ses acquis ». Ksentini déclare au sujet des plaintes reçues par la commission des droits de l'homme qu'elle « varient entre les litiges judiciaires, les dossiers des repentis, les cas de licenciements abusifs, le problème du logement, en plus de la dénonciation de cas de détentions préventives, de népotisme, ainsi que d'autres plaintes qui résument le mal-être social qui règne dans la société, et dont pâtissent de nombreuses franges, ajoutant que « la commission n'a malheureusement pas pu résoudre la majorité des plaintes reçues malgré ses tentatives de médiation avec les accusés ».
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Posté Le : 10/06/2011
Posté par : archives
Ecrit par : El Khabar
Source : fr.elkhabar.com