Algérie

Vincent Le Gouic, PDG d'ArcelorMittal Algérie : «La fin de la convention n'est pas la fin du partenariat»



Vincent Le Gouic, PDG d'ArcelorMittal Algérie : «La fin de la convention n'est pas la fin du partenariat»
Photo : Slimen S.A. Ce qui dure 10 ans ce n'est pas le partenariat mais c'est la convention d'investissement mise en place en 2001 et qui accompagne le partenariat. Cette année, le sujet n'est pas de savoir si on va reconduire le contrat de partenariat c'est quasiment l'accord entre les deux propriétaires sur la façon dont on doit gérer cette entreprise commune. Pour commencer on voudrait, si possible, avoir une idée générale de la situation prévalant actuellement au complexe Aujourd'hui, nous sommes dans un temps particulier pour l'entreprise sidérurgique. C'est à  dire à  la veille de la fin de campagne de notre fourneau n°2 qui interviendra dans deux ans. La campagne de cette installation qui est le grand fourneau dure entre 15 et 20 ans et on rentre aujourd'hui dans la phase de Re-Lining. Il ne s'agit pas de la réhabilitation, c'est simplement la fin de campagne, c'est-à-dire l'ensemble de carbone, fourneau est usé et quand on doit refaire tout cela, ce sont 3 à  4 mois d'arrêt. On profite de faire tous les travaux de fond et de modernisation pour que lorsque l'on redémarre, c'est avec un haut fourneau amélioré. Nous sommes à  quelques années de ce projet majeur et ceci nous incite à  le faire fin 2013 début 2014.  Ceci déclenchera évidemment un certain nombre de choses en particulier l'amélioration de la conduite du fourneau et l'augmentation de sa capacité, parce qu'avec les modifications, on augmente les capacités de production qui passera de 1 à  1,4 million de tonnes de fonte environ. Simultanément avec tout cela, il y a la reconstruction de l'unité de cokerie, dans ce qu'on appelle la réfection de la filière fonte. Où en àªtes-vous dans la production de l'entreprise 'Il y a déjà la consolidation ou la rénovation de cette filière fonte et deux figures possibles ont fait l'acier à  partir de la ferraille ou à  partir de la fonte.Dans la mesure où la réussite du processus de la rénovation et que les conditions sont adéquates - parce que celles-ci peuvent changer de manière drastique -  on aura une surcapacité tout à  fait impressionnante au plan de la Méditerranée depuis septembre 2008. On a aussi pour mission d'augmenter les capacités du site en ajoutant une filière de réduction directeLa fluctuation qui caractérise le volume de production est-elle due à  la vétusté des installations ou aux mouvements de grève 'Ce n'est jamais dû à  une seule raison. Force est de constater depuis deux années le nombre de mouvements sociaux, de déstabilisation et de perturbations. Pas nécessairement des mouvements organisés par le syndicat mais de tout un bouillonnement. Ceci dit, cela induit un dysfonctionnement technique, on a des installations correctes du point de vue de leur technologie. En revanche, et c'est une règle universelle, c'est que si on ne s'occupe pas bien de nos équipements, si on ne fait pas la maintenance qui consiste avant tout à  la surveillance, on aura certainement des problèmes techniques. Il est évident que lorsque durant des années on a eu des difficultés à  rester concentrés sur notre travail à  cause des perturbations dues aux problèmes sociaux et professionnels, on obtient en plus des perturbations techniques.Et après un conflit, il nous faut généralement plus deux mois pour redémarrer. Vu que pour remettre une installation industrielle sur le tapis cela necessite une attention particulière après un repos forcé. Le contrat de partenariat avec le groupe Sider arrive à  terme dans quelques mois. Comment voyez-vous l'avenir de l'investissement en Algérie 'La privatisation du complexe en 2001 ne s'est pas faite par le biais d'une location-gérance pour 10 ans ni d'une concession pour 10 ans ni d'un accord qui, au bout de 10 ans, serait caduc. ArcelorMittal est propriétaire à  70% de cette entreprise. à‡a c'est un point, je pense, qu'il faut clarifier. Ce qui dure 10 ans ce n'est pas le partenariat mais c'est la convention d'investissement mise en place en 2001 et qui accompagne le partenariat. L'entreprise existe et appartient à  30% à  Sider et 70% à  ArcelorMittal. Si vous voulez, cette année, le sujet n'est pas de savoir si on va reconduire le contrat de partenariat parce qu'il ne s'agit pas de cela, c'est quasiment l'accord entre les deux propriétaires (Sider et ArcelorMittal) sur la façon dont on doit gérer cette entreprise commune. Si l'une des parties souhaite renégocier la façon de gérer l'entreprise, il peut le faire, et dans ce cas-là, on fait des avenants au contrat entre partenaires. Et cela n'a pas de date de dix ans à  laquelle en ce moment là, il faudrait fatalement se poser la question à  savoir on continue ou on ne continue pas. Il est évident que comme tout investisseur en Algérie, ArcelorMittal demande à  discuter et mettre une nouvelle convention d'investissement. Comme je viens de le dire, on a devant nous de gros investissements. Ce serait mentir de dire que les avantages de nos investisseurs en Algérie ne nous intéressent pas. Bien sûr que si. Donc il s'agit de mettre en place une nouvelle convention pour de nouveaux investissements. Si les propriétaires décident de changer d'optique, si ArcelorMittal décide de revendre les 70% qui lui appartiennent, c'est autre chose mais ça n'a aucune raison de se passer au bout de 10 ans.


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