Algérie

Ville morte au premier jour de l'Aïd


Le premier jour de l'Aïd El-Adha, Bouira avait des allures de ville morte. Et pour cause, la plupart des commerçants du chef-lieu, ainsi que des communes limitrophes ont baissé rideau. En effet, rares étaient les commerçants ouverts le premier jour de l'Aïd. Et ils étaient encore plus rares, voire inexistants, ceux chez qui on pouvait trouver le moindre sachet de lait et encore moins une baguette de pain. En effet, la quasi-majorité des boulangers du chef-lieu de la wilaya a décidé de fermer boutique. Certains boulangers avaient, en effet, trouvé la parade pour échapper aux services de contrôle. Attendre le passage de ces derniers vers les coups de 10h du matin, faire mine de travailler, puis s'éclipser. Les transports en commun étaient également paralysés. Pas une ligne de transport n'était disponible et la station de voyageurs de Bouira était carrément déserte. Outre les commerçants et les transporteurs, les pharmaciens ont également décidé de ne pas assurer le service minimum. En effet, trouver une pharmacie de garde relevait tout simplement de l'exploit ! Les malades ont dû faire un véritable parcours du combattant pour se procurer leurs médicaments. Certains malades rencontrés mardi se sont plaints de l'anarchie et du manque d'informations concernant les officines de garde. En effet, hormis une ou deux pharmacies réputées pour leur "sérieux'', les autres sont restées fermées, malgré le fait que leur nom figure dans la liste des permanences. Certains pharmaciens donnent l'impression d'avoir d'autres occupations que de veiller à ce que les malades, notamment ceux atteints d'une maladie chronique, ne manquent pas de médicaments. Mardi dernier, lors d'une virée à travers les différents quartiers de la ville de Bouira, la pharmacie, qui devait assurer la permanence, était purement et simplement fermée. Hier, un léger mieux a été constaté avec l'ouverture de certains commerces à travers le chef-lieu de wilaya. Au bout du compte, ni les appels, ou carrément les menaces de la DCP, ni ceux de l'Union locale des commerçants n'ont réussi à persuader les commerçants de ne pas déserter leurs postes.RAMDANE B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)