Il est loin le temps où la ville de Chlef ex-El Asnam était un véritable pôle culturel et un carrefour aux mille visages avec ses plus beaux sites archéologiques et naturels.Aujourd'hui, le c?ur de la ville ressemble plutôt à un grand centre commercial où il n'y a plus aucune place pour la culture qui est d'ailleurs plongée dans une profonde léthargie, en dépit de l'existence de salles de spectacles qui restent désespérément vides. Avant 1980, Chlef était pourtant considérée comme un berceau des différents arts (musique, peinture, théâtre, spectacle des marionnettes, etc.), comme l'atteste ce monument du théâtre toujours debout mais inexploité, à savoir le centre Larbi Tebessi, ex-Albert Camus.
Malheureusement, tout ou presque a disparu lors du violent tremblement d'octobre 1980, mais pas que puisque les désastres causés par la main de l'homme après cette catastrophe, n'ont fait qu'achever ce qui restait du paysage urbain et de son environnement naturel.
On sait par exemple que l'ancien jardin public est abandonné à son triste sort et les espaces verts qui subsistent au centre-ville sont constamment menacés par des dégradations de toutes sortes.
De moins en moins de sorties
Les familles chélifiennes, qui autrefois sortaient la nuit et assistaient aux spectacles et animations culturels pendant les chaudes soirées d'été, sont-elles condamnées à rester cloîtrées chez elles ' La réponse coule de source tant la ville de Chlef manque terriblement d'activités culturelles à longueur d'années et de lieux de divertissements pour tous. Cela aggrave encore l'oisiveté des jeunes et poussent nombre de familles à rester confinées dans leurs foyers même durant la canicule estivale où la température ne descend jamais au-dessous de 40°.
Et la liste ne s'arrête pas là malheureusement, puisque la population reste également privée d'équipements publics de première nécessité, comme un marché couvert des fruits et légumes et des viandes, un centre de santé, des sanitaires publics, un parking à étages et un supermarché.
Ces besoins ont été, à maintes reprises, soulevés par les habitants concernés mais ils demeurent, selon eux, relégués aux oubliettes pour des raisons obscures.
C'est le sort que partagent aussi les cités périphériques du centre de Chlef qui manquent presque de tout : marchés de proximité, centres culturels, espaces verts, routes secondaires retapées, transports publics organisés et un paysage urbain rénové.
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Posté Le : 15/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Yechkour
Source : www.elwatan.com