Publié le 24.08.2024 dans le Quotidien l’Expression
Beaucoup d’experts ont appelé à intégrer la préservation de l’architecture locale.
Qui sera élu pour cette année ?
Les villages ayant pris part à la course pour le sacre du village le plus propre de la wilaya de Tizi Ouzou n'ont plus qu'à attendre les résultats qui seront rendus publics, courant du mois d'octobre 2024. Ces derniers, ayant passé tous les tests devront, à présent, patienter, le temps que la cérémonie de remise des prix soit prête. En tout cas, toutes les formalités ont été effectuées. La dernière étape vient d'être franchie, selon un communiqué de l'Assemblée populaire de wilaya, l'organisatrice.
Dans ce communiqué publié sur sa page officielle, l'APW indiquait en effet que «la commission d'évaluation du concours Aïssat Rabah, supervisée par la commission santé de l'APW de Tizi Ouzou s'est réunie aujourd'hui, mercredi 14 août 2024, au siège de l'assemblée, en présence d'un huissier de justice» et d'ajouter que «la réunion présidée par Hachimi Radjef, s'est attelée à la vérification des fiches de notation par les évaluateurs avant de les transmettre à l'huissier de justice». L'APW explique donc que l'huissier de justice est chargé d'établir le classement des villages qui sera annoncé au mois d'octobre prochain, à l'occasion de la cérémonie de remise des prix aux villages lauréats et de l'hommage au défunt Aïssat Rabah, ancien P/APW de Tizi Ouzou et fondateur du concours.
Ainsi, les vainqueurs de cette nouvelle édition vont recevoir leurs prix, comme il est désormais de tradition, courant du mois d'octobre, lors d'une cérémonie qui a toujours été grandiose. Il faut dire aussi que le concours a pris de l'ampleur depuis l'implication des pouvoirs publics, via les services de la wilaya, qui ont porté le montant financier du prix à près de 10 milliards de centimes rien que pour le village lauréat. Il faut noter aussi l'intégration de l'université dans ce concours qui a été très enrichi.
Toutefois, beaucoup d'experts ont appelé les organisateurs à intégrer dans le barème de notation, une note liée à la préservation de l'architecture locale. Ces dernières années, les villages kabyles subissent une vraie invasion de plans architecturaux étrangers, notamment européens. Des villas émergent au milieu des villages avec des plans venant même d'Angleterre. Ces derniers temps on voit même des plans asiatiques, notamment chinois, pousser dans les villages anciens. Une véritable catastrophe urbanistique de l'avis de beaucoup d'architectes qui ne manquent pas d'appeler l'APW à participer, via ce concours, à la préservation de l'architecture locale.
Mais hélas, depuis près de trois années, cette dernière oppose une sourde oreille incompréhensible. Aucune réaction n'est venue lever l'inquiétude des amoureux des villages anciens. Cette lutte n'est non plus pas à l'ordre du jour de la part des pouvoirs publics qui n'interdisent pas ces plans pour le moins «incohérents». Pour ces jeunes architectes, ce «laisser-parler» de l'APW est une défaite reconnue avant même d'avoir mené le combat.
Kamel BOUDJADI
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/08/2024
Posté par : rachids