Village Chewala (Relizane)

Situé à 20 km du chef-lieu de la commune de Mendès, le village Chewala vit dans la souffrance au quotidien.Le village a payé un lourd tribut durant la guerre de libération et a vécu le martyre durant la décennie noire. Le seul chemin qui y amène au village est sinueux et totalement dégradé. «Nous vivons un isolement surtout que tous les transporteurs ont abandonné l'itinéraire au point où tous les enseignants de la région sont acheminés vers leurs établissements respectifs à bord d'une camionnette», nous ont affirmé les citoyens.Avec la même résonnance, les parents se plaignent des conditions déplorables et le calvaire que vivent leurs enfants pour rejoindre leurs CEM ou leurs lycées à Mendès. Comment pourront-ils suivre leurs cours à égales chances avec les autres scolarisés quand on sait qu'ils se réveillent vers 4 h du matin pour réussir une place dans une camionnette, ont-ils argué. Les petits bambins ne sont pas eux aussi épargnés par ces souffrances puisque les trois groupements scolaires établis sur le territoire du Arch n'offrent pas les conditions idéales pour une scolarisation normale.Le délabrement, l'insuffisance du chauffage en milieu scolaire et les repas souvent froids sont les grands indices de la faillite, ont aussi souligné les parents qui n'ont pas manqué d'exprimer leurs inquiétudes au sujet de la sécurité de leurs progénitures en cette période d'hiver, surtout que la localité est montagneuse et quand il pleut les oueds deviennent un réel danger. A tous ces manquements, les citoyens ont aussi énuméré une série de défaillances ayant contribué à la dégradation du cadre de vie de pas moins de 3 000 âmes.Ainsi, l'on évoque le sujet de l'eau potable qui constitue, selon eux, un épineux problème. Jusqu'à nos jours, tous les habitants usent de leurs baudets pour s'approvisionner en cette précieuse denrée alors que la région recèle de grande potentialités en cette matière, a tonné un autre en ajoutant : «Lors de sa dernière visite à Relizane, le ministre des Ressources en eau a affirmé que toutes les communes seront alimentées mais en réalité pas moins de 40% de la population, soit le monde rural, en est privé». Enfin, la population n'a pas manqué de soulever le peu de logements ruraux affectés à la localité. Ici, on est très attaché à la terre et tout le monde est intéressé par le repeuplement de Chewala, seulement, qu'en est-il de toutes les promesses avancées par les responsables pour remédier au sabotage qu'ont occasionnés les hordes sauvages dans la région '