Algérie

Village ath allaoua.. Hommage à trois martyrs



Grand moment de recueillement hier au village d'Ath Allaoua, dans la commune d'Iboudrarène, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Tizi-Ouzou qui a commémoré le 6e anniversaire de la mort des martyrs M'Barek Aït Menguellet, Salah Aït Mohand Saïd et Amar Ould Hamouda au niveau de la stèle érigée en leur honneur sur la route d'Aït Allaoua. Outre la cérémonie de recueillement et du dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire de ces valeureux martyrs, d'autres activités ont été programmées, notamment des tables rondes. Pour rappel, une nouvelle stèle a été inaugurée dans la même commune d'Iboudrarène, à la mémoire de ces trois figures emblématiques du combat amazigh, mais aussi du mouvement national, en l'occurrence M'barek Aït Menguellet, Amar Ould Hamouda et Salah Aït Mohand-Saïd, en remplacement de celle inaugurée en 2014 et qui a été dégradée.Ces trois moudjahidine de l'ALN ont été assassinés par des responsables du FLN pour leur activisme berbériste en mars 1956 entre le village de Darna et celui d'Aït Allaoua, dans la commune d'Iboudrarène. «Le 26 mars 1956, M'barek et ses deux amis patriotes Amar Ould Hamouda et le jeune docteur Salah Aït Mohand Saïd furent convoqués au village d'At Ouabane par les colonels Krim Belkacem, Amar Ouamrane et Mohammedi Said ainsi qu'Amer Chikh. Dans un procès où ils n'eurent pas la chance de se défendre, la sentence d'exécution fut prononcée», écrit Ali Yahia Abdennour dans son livre sur le Congrès de la Soummam et dans lequel il a «mis sur un pied d'égalité les messalistes antirévolutionnaires qui venaient de créer un contre-maquis, et les acteurs de la crise de 1949 alors que ces derniers ont répondu à l'appel du 1er Novembre.
«Un tribunal de l'ALN a donc condamné à mort les berbéristes alors qu'ils s'étaient pleinement engagés dans la révolution», a-t-il écrit. «En juin 1956, trois mois après l'assassinat de M'barek Ait Menguellet, le capitaine Bondier bombarda, depuis Tala Ouzrou, la maison d'Amara Ait Menguellet (cousin de M'barek et responsable dans l'Etoile Nord-Africaine). Ne pouvant pas atteindre la demeure de M'barek qu'il avait construite en 1948, l'officier français s'est déplacé jusqu'au village pour détruire la maison d'Ait Menguellet avec des bombes. Mais avant déjà, les militaires ont essayé de l'incendier mais n'y ont pas réussi. Puis, pour s'en débarrasser, ils ont mis un drap blanc sur le toit pour permettre de le cibler à partir du village Ait Ali qui fait face à Ighil Bouamas», avait indiqué dans un témoignage Ouahab Ait Menguellet, actuel maire de Tizi Ouzou et fils de M'barek.


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