Village Akboub (Bouira).. Sans eau potable depuis un mois

Le village Akboub, relevant de la commune de Bechloul, 18 km à l'est de Bouira, et situé à quelques encablures seulement de la station de traitement des eaux du barrage Tilesdit, n'a pas d'eau potable depuis près d'un mois. Hier matin, et après avoir frappé à toutes les portes, les habitants de cette localité n'ont eu d'autre choix que de passer à l'action et de fermer la route qui mène à la station de traitement gérée par l'Algérienne des eaux (ADE). «Nous sommes privés d'eau potable depuis près d'un mois. Nous habitons pourtant à quelques centaines de mètres de la station de traitement du barrage Tilesdit, mais nous n'arrivons pas à disposer de l'eau de manière suffisante», a déclaré Kamel, un habitant d'Akboub, une localité qui regroupe de centaines de foyers. Cette pénurie est due, selon notre interlocuteur qui s'est renseigné auprès des services de l'ADE, à une panne du réseau de fibre optique qui aurait été endommagé. Par conséquent, cette panne a fait que le système informatique de distribution d'eau potable soit inopérant. Au niveau de la station, on nous a expliqué que le remplissage des réservoirs se fait au hasard, indique-t-on.Ainsi, les protestataires affirment que des représentants du village sont allés voir le président de l'APC de Bechloul il y a quelques jours, mais qu'il leur a signifié que c'est du ressort de l'ADE puisqu'elle gère le réseau de distribution. Il faut souligner également que les mêmes habitants avaient déjà dénoncé il y a quelques mois les malfaçons et le bâclage des travaux du réseau d'AEP. «Le projet d'AEP a été bâclé. L'entreprise réalisatrice n'avait respecté aucune norme. Ce qui fait qu'aujourd'hui, quand on essaye d'augmenter le volume d'eau, le réseau éclate. Nous avons interpellé les autorités de wilaya à ce moment-là. Une commission d'enquête a été même exigée par la population pour voir de plus près les irrégularités dans la réalisation du projet, mais nous n'avons rien reçu à ce jour», affirment les habitants. Outre la pénurie d'eau potable, les protestataires dénoncent aussi l'immobilisme des autorités locales quant à l'état délabré du chemin de wilaya n°98 qui relie cette localité à la station de Tikjda. La chaussée est dégradée. «Les habitants ont payé les frais de remise en l'état depuis dix ans, mais les services de la subdivision des travaux publics n'est pas encore intervenu. Les travaux n'ont pas encore été réalisés à ce jour», ajoute notre interlocuteur.