Vigilance et détermination

En réponse aux appels lancés, à leur adresse, par les plushautes autorités du pays dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique deréconciliation nationale, les irréductibles de l'organisation terroriste duGSPC ont répliqué en faisant allégeance à El-Qaïda et à son chef Oussama BenLaden.Après cet acte d'affiliation, il leur fallait prouver àleurs nouveaux mentors les capacités «opérationnelles» de leur organisation. Cequ'ils ont fait en organisant et réussissant les deux spectaculaires attentatskamikaze du 11 avril dernier qui ont ciblé, le premier, le palais duGouvernement et le second le commissariat de Bab Ez-Zouar. Le GSPC s'est placésous la houlette d'El-Qaïda pour signfier qu'il ne se sent pas concerné par laréconciliation prônée par les autorités du pays, et cela alors même quecelles-ci se sont refusé à fermer la porte du pardon et de la clémence auprofit de ses éléments n'ayant pas déposer les armes après le délai fixé parles dispositions de la charte de réconciliation. C'est-là une situation quivaut défi pour l'Etat et pour le peuple qui a exprimé sa volonté de pardon,sans être entendu. Le Président Bouteflika s'est fait l'interprète de cet étatde fait en appelant dans son discours à la Nation, le 5 juillet, les forces desécurité à poursuivre en la rendant implacable, la lutte contre les groupesterroristes irréductibles. Depuis que le chef de l'Etat a donné cetteinstruction, ces groupes de criminels sont parvenus à commettre de nouveauxattentats et actions terroristes dont celui qui a ciblé une caserne militairedans la région de Lakhdaria, et celle qui a visé une brigade de gendarmerie,près de Yakouren, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi-Ouzou. Après lesattentats du 11 avril à Alger, leur survenue a été mise au compte de la baissede vigilance qu'aurait entraînée le discours lénifiant sur la réconciliation.Il y a eu, depuis, celui martial de Bouteflika, le 5 juillet qui aurait dûréveiller cette vigilance. Cela ne semble pas malheureusement avoir été le cas.Les actions terroristes sont par nature imprévisibles et leministre de l'Intérieur a raison de l'affirmer. Pour s'en prévenir le plusefficacement possible, c'est toute la population qui doit, désormais, exercersa vigilance et ne plus s'en remettre uniquement à celle qu'exercent lesservices de sécurité.L'ex-GSPC devenu El-Qaïda Maghreb a définitivement rejetél'offre de pardon que lui a accordé la Nation. Il est dans une logique«jusqu'au-boutiste» qui le pousse à tous les extrémismes. C'est à l'Etat, avecl'accord absolu du peuple de relever son défi.Si «Seif El-Hadadj» a été, jusqu'ici, une menace que lesautorités n'ont fait que brandir, il doit désormais «cueillir les têtes» quiplanifient les crimes contre la Nation.