Alors que des spécialistes mettent l'accent avec insistance sur la menace d'une troisième vague du Covid-19, et sur l'apparition même de nouvelles souches, se référant en cela au nombre croissant, ces derniers jours, des nouveaux cas quotidiens infectés au virus, le gouvernement semble vaquer à ses obligations à cent lieues de ces signaux d'alarme. En témoigne sa dernière décision, prise dans le cadre du dispositif de gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, de réaménager et de proroger de 21 jours le confinement partiel à domicile, de minuit jusqu'au lendemain à 4h00 du matin, dans 14 wilayas du pays, au lieu de 19, à compter de lundi 21 juin. Cela a tout l'air d'un assouplissement progressif du dispositif des règles sanitaires, puisque 5 wilayas ont été déconfinées, à travers cette dernière décision et le maintien des mêmes horaires du couvre-feu pour les autres wilayas (de 00h à 4h du matin).A quoi seraient dues ces positions presque contradictoires ' Les membres du Comité scientifique de suivi du coronavirus, dont les conclusions servent de base aux décisions du gouvernement pour aller vers un assouplissement ou un durcissement des mesures sanitaires, ne partagent-ils pas ces mêmes inquiétudes exprimées par des experts, en la matière, qui parlent d'une situation épidémiologique préoccupante, et qui pourrait se dégrader encore dans les prochains jours'
Certainement que les autorités politiques agissent sur la base d'informations concrètes, qui plaident, pour le moment, en faveur d'une situation relativement stable, contrôlable, selon des statistiques oscillant entre 320 et 380 nouveaux cas, en 24h, depuis plusieurs jours, pouvant changer du tout au tout, donc, dès que les circonstances l'exigeraient. Le reconfinement est ainsi toujours et en permanence sur la table du gouvernement, qui suit de très près l'évolution de la situation et qui pourrait durcir les mesures sanitaires, à tout moment.
Bien évidemment le recours au reconfinement est une décision très dure à accepter sur le plan socio-économique, mais elle serait inévitable si la situation l'exigeait. Cependant, il est du domaine abordable, voire indispensable, de revenir à l'application stricte et rigoureuse des mesures sanitaires, particulièrement la distanciation physique et le port du masque dans les lieux publics fermés, notamment.
Car, même si la situation épidémiologique semble relativement stable, le relâchement en matière de respect des mesures sanitaires par les citoyens fait sérieusement planer le risque d'un rebondissement du nombre des infections. La vigilance est de mise, surtout durant cette période estivale propice aux célébrations des fêtes de mariages et des déplacements des citoyens dans un cadre touristique ou des visites familiales, qui vont s'intensifier dès la semaine prochaine, après la fin de l'examen du bac qui clôture l'année scolaire.
On ne doit pas oublier qu'au mois de juillet de l'année écoulée, l'Algérie a vécu une recrudescence des cas de Covid-19 qui a fait craindre le pire dans des structures de santé au bord de la saturation. S'il y a des leçons à tirer du graphique d'évolution des infections en Algérie, on devrait se rendre compte que les mois de juillet-août, et jusqu'au début de la rentrée sociale en septembre, enregistrent les fortes hausses de cas de Covid-19, et agir en conséquence pour éviter une répétition de ce scénario, à la même période en 2021.
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Posté Le : 22/06/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com