Algérie

Vifs échanges au Conseil de sécurité entre Moscou et Washington



Vifs échanges au Conseil de sécurité entre Moscou et Washington
À se demander si Genève se tiendra comme convenu le mois prochain. La Russie et les Occidentaux se sont vivement opposés une nouvelle fois au Conseil de sécurité de l'ONU sur le camp responsable de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, après la publication du rapport final de la mission d'enquête onusienne. Le rapport final de l'équipe conduite par le professeur Aake Sellström, remis jeudi dernier, conclut que des armes chimiques ont été utilisées, de manière probable ou certaine, à cinq reprises dans le conflit syrien. Mais il ne désigne pas les coupables car il n'entrait pas dans le mandat des inspecteurs onusiens de le faire. Les débats ont été vifs, acrimonieux : Moscou a une nouvelle fois crié à la provocation d'opposants syriens tandis que Washington maintenait que toutes les attaques chimiques avaient été le fait des forces gouvernementales syriennes. L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a affirmé que l'attaque chimique commise près de Damas le 21 août, la seule présentée comme quasi certaine dans le rapport, et attribuée par Washington et ses alliés au régime de Bachar al-Assad, pouvait fort bien avoir été perpétrée par l'opposition pour provoquer une frappe américaine en Syrie : "une provocation dont s'étaient emparés les Occidentaux pour manipuler l'opinion publique internationale". Tchourkine a évoqué le précédent des armes de destruction massive utilisées comme prétexte pour l'invasion de l'Irak et a mentionné à plusieurs reprises un article du journaliste américain Seymour Hersh, où celui-ci a affirmé que Washington savait que certains opposants syriens détenaient du gaz sarin, mais avait occulté cette information. Une information en possession de Téhéran qui l'avait transmise à Washington en 2012. L'ambassadrice américaine Samantha Power a vivement répété que l'administration Obama avait conclu que l'opposition syrienne n'avait pas utilisé d'armes chimiques, attribuant l'incident de Khan al-Assal à une possible fausse man?uvre de l'armée syrienne qui aurait envoyé des munitions chimiques sur ses propres troupes. C'est tiré par les cheveux. L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a volé à son secours accusant Moscou de vouloir noyer le poisson alors que l'implication de Damas dans le massacre du 21 août est "évidente".D. B.NomAdresse email




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