Algérie

Vieux bâtis à Oran



Les habitants d’un immeuble en danger La dernière visite, effectuée par le président de la République à Oran, a permis de lever le voile sur la dégradation et la détérioration qui secouait le parc urbain de la wilaya et qui constituait autrefois une vraie référence dans la créativité de l’art architectural. Dans ce contexte, des vieux quartiers aux racines historiques subissent depuis quelques années des actes de détérioration à tous les niveaux et au moment où les opérations de restauration et de réhabilitation des vielles bâtisses pour lesquelles des sommes faramineuses ont été débloquées, tardent à se traduire sur le terrain. En effet, des conventions de coopération et d’échange d’expérience en matière de réhabilitation du vieux bâti ont été conclues entre la ville d’Oran et des villes étrangères, cependant rien n’a été concrétisé jusqu’à ce jour. L’exemple de Sidi El Houari semble résumer l’état auquel est parvenu le patrimoine urbain de la ville d’Oran. Ce quartier dont la grande majorité de ses habitations et immeubles vétustes menacent actuellement ruine, s’est vu non seulement privé de vrais efforts de réhabilitation d’urgence, mais même ses habitants ont été, à leur tour, privés du droit au relogement. Le plus grave dans cette situation réside, selon les «anciens enfants de Sidi El Houari», dans le fait que ce droit ait souvent profité aux «familles qui ne sont pas natives de ce quartier». A Sidi El houari, la mosquée mitoyenne au mausolée a été démolie, selon la version officielle, pour bénéficier des travaux d’extension ; en revanche nous constatons qu’aucune extension n’a été faite et que le lieu est devenu un parfait refuge pour toutes sortes de méfaits. Ceci intervient au moment où la mosquée de la «place perle» n’est plus en mesure d’accueillir les fidèles. La situation critique du patrimoine urbain à Sidi El Houari est illustrée par plus d’un cas. Les habitants de l’immeuble N°5, sis dans la rue de Rome, vivent l’amertume d’un danger permanent de se voir écraser par les décombres de leurs propres habitations. L’escalier dudit immeuble est en état de dégradation tel que l’emprunter, pour certains de ces habitants, c’est «franchir un pas vers la mort». Les locataires de l’immeuble en question ont fait appel à l’assistance des services de l’OPGI qui ont pris en charge l’expertise technique de la structure. Cependant, cette première démarche n’a été suivie d’aucune autre action concrète. Ainsi, la souffrance des habitants de cet immeuble va durer certainement encore quelques temps et le danger continuera à traquer les plus petits et les plus vieux d’entre eux. En revanche, nous voyons bien les pouvoirs publics agir envers les citoyens pour comprendre les raisons de leur abstention de vote pendant les élections législatives. Les immeubles de Sidi El Houari continuent à perdre leur valeur architecturale et risquent même de s’effondrer à tout moment. En attendant la réaction des autorités compétentes, le pire est à craindre dans ce quartier. Benziane M. & amel S.


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