Algérie

Vieux bâti : Les effondrements se multiplient



Le spectre des effondrements plane de plus en plus sur le vieux bâti ces derniers jours. En effet, il ne se passe pas un jour sans que l'on assiste à un écroulement partiel d'une bâtisse. C'est le cas des 18 familles habitant l'immeuble vétuste situé au 32, rue Soufi Zoubida, dans le quartier de Boulanger. Une véritable catastrophe risque de survenir en l'absence d'une prise en charge immédiate. Le balcon, en plus des piliers de cette habitation d'un étage, se sont complètement effondrés à la suite du dernier séisme, a précisé hier un père de famille.

« Nous sommes déclarés sinistrés, vu les dégâts occasionnés à la suite de cet écroulement qui a fait plusieurs blessés parmi les occupants. Et les services de la commission sont déjà passés pour nous recenser », affirme-t-il. « Nous sommes sur la liste des sinistrés car le rapport des pompiers indique que cette bâtisse représente un danger pour ses occupants», ajoute-t-il.

Par ailleurs, le constat est similaire et la crainte se fait également sentir dans les autres quartiers de la ville. C'est l'exemple de l'immeuble sis au 10, rue Amara Menaouer, dans le quartier de Sidi El-Houari. Cinq familles sont livrées à elles-mêmes dans un amas de décombres, sous des piliers arrachés et des toits à ciel ouvert. «C'est le dernier séisme de juin qui a causé ces dégâts mais notre relogement prévu pour juillet n'a toujours pas eu lieu. Nous vivons dans l'angoisse et l'incertitude », expliquent les familles. «Nous sommes en danger et les promesses de nous reloger n'ont pas été respectées. Faut-il qu'il y ait des morts pour que l'on réagisse ?», clament les occupants des lieux. D'autre part, au 28, rue El-Asnam (ex-Monthabor), dans le vieux quartier d'Ed-Derb, la moitié de l'immeuble n'existe plus et il est surprenant de voir des gens y habiter encore. « Pourquoi nous ont-ils oubliés ?», s'interrogent plusieurs habitants. Le spectre de la mort rode dans cette bâtisse où les plafonds se sont entassés et une bonne partie du deuxième étage a complètement disparu. Hier, c'est un cri de douleur et de détresse qu'ont lancé les 17 occupants des lieux. «Nous sommes algériens et nous avons le droit d'avoir un logement décent », lancent-ils.

Le désespoir se lisait aussi sur les visages des 15 familles du 10, rue Ghazi Boudjenane, dans le quartier de Sidi Lahouari. «C'est une situation alarmante qui nécessite une intervention urgente des instances locales. Nous avons déposé des dossiers et la commission nous a recensés, mais nous n'avons pas été relogés », disent les occupants des lieux. Face à la gravité de la situation et au danger qu'il encourent, les occupants interpellent le wali d'Oran pour leur venir en aide.

Au 23, rue El-Ouafi Mohamed, dans le quartier de Médioni, les occupants ne savent plus quoi faire et à quel saint se vouer devant le danger qu'ils encourent. L'immeuble est en ruine et trois blessés ont été signalés après le dernier séisme.






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