Le CTC (Contrôle technique de construction) d'Oran prévoit de
généraliser, à l'ensemble des vieux quartiers d'Oran, l'opération d'expertise
du vieux bâti qu'il a déjà entamée à Sidi El-Houari et à El-Hamri.
C'est ce que nous a indiqué en début de semaine la présidente de la
Commission de l'aménagement urbain et de l'équipement de l'APW d'Oran, Mme Labiodh,
qui devra présenter un rapport détaillé sur la question du vieux bâti lors des
travaux de la deuxième journée de la session ordinaire de l'APW prévue le 12
avril prochain. Selon Mme Labiodh, les pouvoirs publics portent un intérêt de
plus en plus soutenu au problème du vieux bâti à Oran, comme en témoignent les
opérations déjà inscrites à cet effet. A ce jour, a-t-elle dit, quatre
opérations de réhabilitation du vieux bâti à Oran ont été retenues et disposent
désormais des financements qui leur sont nécessaires, et ce, à la faveur des
dernières visites du président de la République à la wilaya d'Oran.
La première opération, a-t-elle expliqué, concerne 200 immeubles situés
dans différents sites de la ville, notamment à la rue Khedim Mustapha, au Boulevard
Maâta, à Larbi Ben M'hidi, Mohamed Khemisti et la rue des Aurès. Cette
opération, pour laquelle une enveloppe globale de près de 70 milliards de
centimes a été dégagée, cible en fait trois sites. Le premier, au centre-ville,
englobe quelque 120 immeubles et il est limité par un grand îlot situé entre la
rue Khemisti, la rue Larbi Ben M'hidi et le Boulevard Emir Abdelkader. Le
second site est composé d'une quarantaine d'immeubles recensés au niveau du Bd
Maâta alors que le troisième site compte plus d'une trentaine d'immeubles au
niveau de Sidi El-Houari. A noter que les travaux concernant cette opération
n'ont pas encore été lancés. Les appels d'offres lancés pour le choix des
entreprises de réalisation n'ont pas abouti. L'ouverture des plis opérée le 11
mars dernier n'a pas été concluante.
La deuxième opération d'envergure, ciblant le vieux bâti à Oran, concerne
quant à elle pas moins de 400 immeubles. Pour cette opération, les pouvoirs
publics ont dégagé une enveloppe de 150 milliards de centimes. Les immeubles
ciblés sont situés dans différents sites du centre-ville, de Mers El-Kebir et
d'Arzew. Deux autres opérations tout aussi importantes, l'une à Sidi El-Houari
et l'autre à El-Hamri sont également programmées avec des enveloppes
financières de 150 milliards de centimes pour la première et 100 milliards de
centimes pour la seconde.
Selon la présidente de la Commission de l'aménagement urbain et de
l'équipement de l'APW d'Oran, ces quatre opérations ne sont qu'un prélude à une
action beaucoup plus vaste qui touchera graduellement l'ensemble du vieux parc
immobilier d'Oran, d'où la pertinence de l'expertise du CTC actuellement en
cours. Un première enquête de l'OPGI recensant le vieux bâti à Oran fait état
de quelque 1990 immeubles menaçant ruine à Oran répartis sur 16 quartiers de la
ville, à savoir, St-Pierre, le centre-ville, Plateau, St-Antoine, Derb, Sidi
El-Houari, Eckmühl, St-Eugène, Choupôt, Carteau, Sananès, Mediouni, Gambetta,
M'dina Jdida, Cité Petit et Bel Air. Sur ces 1990 immeubles menaçant ruine, 937
sont classés dans la catégorie 1, 737 dans la catégorie 2 et 316 dans la
catégorie 3.
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Posté Le : 01/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com