Algérie

Vieux bâti, l'autre casse-tête



Vieux bâti, l'autre casse-tête
Alger est une ville qui vieillit. La plupart des immeubles datent du XIXe siècle ou du début du XXe siècle et constituent, aujourd'hui, une menace réelle pour leurs occupants. Et comme leur réhabilitation avance à pas de tortue, plusieurs effondrements ont été enregistrés, ces dernières années, causant des décès et de graves blessures à des habitants. Selon une étude réalisée, en 2006, par les services de la wilaya au niveau des sept communes du centre d'Alger ( Bab El Oued, Alger-Centre, Sidi M'hamed, Belouizdad, El-Madania, Hussein Dey, El-Harrach), 2 678 immeubles comprenant 11 672 logements sont dans un état de dégradation avancée. Un chiffre effarant qui renseigne sur les dangers qui guettent des milliers d'habitants. Les programmes de réhabilitation annoncés, jusque-là, n'ont pas été menés dans les délais prévus. Les responsables locaux expliquent cela par des problèmes de gestion de ces immeubles (propriétés privées et absence d'organisation représentant les habitants), tout en réitérant la disponibilité des pouvoirs publics à mettre en place tous les moyens humains et matériels nécessaires pour leur réhabilitation.En outre, les habitants appellent à une intervention urgente des autorités, craignant, bien évidemment, pour leur vie. «C'est aux services concernés de l'Etat d'imposer la réhabilitation de ces immeubles, sans attendre le feu vert des propriétaires, car il s'agit, avant tout, de préserver des vies humaines et de sauvegarder le cachet architectural de la ville !», s'indignent des locataires d'un vieil immeuble au boulevard Larbi-Tebessi, à Belcourt. En l'absence d'une prise en charge urgente de ce problème, les bâtiments risquent de s'écrouler l'un après l'autre et c'est toute la configuration typique d'Alger qui changera. «On assistera alors, peut-être à l'émergence, à leur place, de bâtiments de type AADL !», ironisent nos interlocuteurs.




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