Algérie

Vieux bâti et le séisme de mercredi



Peur sur la ville Oran s’effrite au fil des jours et à la moindre secousse. La dernière secousse n’a pas épargné le vieux bâti comme ceux de Derb, d’El-Hamri, ou encore d’autres anciens quartiers qui continuent de faire parler d’eux, ces dernières 48 heures. Des quartiers qui portent rides et ridules à l’exemple de Derb qui a connu un effondrement partiel d’un immeuble au 28, rue d’El Asnam. Au 51, rue Daho Kada, c’est, également, un immeuble vétuste qui a vu sa dégradation s’accélérer, par les dernières intempéries et surtout par ces dernières secousses de toutes les peurs. Des secousses d’une forte magnitude -5,3 degrés sur l’échelle de Richter- fortement ressenties par une bonne partie de la population dont certains se sont rués dehors, dans le désarroi, pour passer la nuit à la belle étoile. La panique a gagné, il faut le dire, les quartiers populeux où les dégâts, si dégâts il y a eu, n’ont pas encore été évalués. L’autre quartier sensible est celui d’El-Hamri qui recense, avec celui de Médioni (Haï El-Ghoualem), environ 220 habitations non sécurisées (avec arrêtés de péril), soit la moitié des immeubles menaçant ruine, comme on le confirme à la commune d’Oran. Le délabrement touche, il faut le dire, quelques 441 immeubles, selon un recensement effectué par la protection civile urbaine de la commune d’Oran. Une situation préoccupante qui peut dégénérer en catastrophe, si aucune mesure urgente n’est opérée pour trouver une solution aux problèmes des sinistrés, qui vivent en danger de mort permanent. Le constat est tout autant préoccupant pour les autorités locales qui viennent d’installer, il y a peu, des brigades spécialisées pour faire un travail de minutie sur le terrain, évaluer l’état de ces bâtisses, recenser les habitants en attendant une opération de prise en charge qui sera financée par l’Etat et qui ciblera, selon les priorités, les immeubles pouvant faire l’objet d’une rénovation. La seule certitude consensuelle, du reste, est que la capitale de l’ouest, la crise du logement aidant, n’a pas les moyens de reloger les habitants encore moins rénover le vieux bâti. Safi Z.


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