Algérie

Vieux bâti: Des familles d'El-Hamri et Médioni demandent un relogement



Plusieurs personnes représentant des familles «mal-logées» au niveau des quartiers de Médioni et d'El-Hamri se sont rassemblées, hier, devant le siège du secteur urbain d'El-Hamri pour inciter les responsables à les inclure dans l'opération de relogement «spécial vieux bâtis» annoncée dernièrement.

 Ce sont surtout des familles habitant les immeubles sis au 28, 33, 36 et 37, rue Chemloul Houari et ceux habitant au 11, rue Abdelilah Sid Ahmed, dans le quartier de Médioni, qui ont décidé du rassemblement car, affirment-ils, ils sont tous sous la menace d'un effondrement imminent qui pourrait causer une véritable catastrophe. Selon les familles protestataires, la situation au niveau des immeubles et haouchs qu'il occupent est devenue telle que la majeure partie des occupants souffrent de maladies graves.

 «Une grande partie de la façade et des plafonds s'est effondrée et à chaque précipitation, nous sommes contraints d'évacuer les lieux, parfois en pleine nuit», affirme une femme habitant au 28, rue Chemloul Houari, qui indique au passage que le même calvaire est vécu par l'ensemble des familles présentes devant le secteur urbain.

 Nos interlocuteurs rappellent qu'il s'agit d'immeubles à un ou deux étages datant de l'ère coloniale et menaçant ruine. «Chaque famille, composée généralement de quatre à cinq personnes, occupe une seule pièce et se partage des sanitaires collectifs. Nous cuisinons sous les escaliers», affirme une autre femme. Ces familles assurent, en outre, que les récentes visites des services concernés ont révélé le grand danger qui menace ces familles. «Nous avons reçu la visite des services concernés qui ont constaté la gravité de la situation. Mais à aucun moment on nous a signifié qu'on allait être relogés. Pourtant, dans d'autres quartiers, des familles moins exposées ont bénéficié de logements», ajoute la même dame.

 Cette dernière a tenu à préciser que des correspondances ont été adressées à toutes les autorités concernées et des dossiers de logement ont été déposés depuis plusieurs années. Mais, jusqu'à présent, ces familles n'ont toujours pas bénéficié d'un logement. «Devrons-nous attendre l'effondrement total et la mort de nos enfants pour enfin bénéficier d'un logement ? Les autorités concernées n'ont qu'à se déplacer sur les lieux et constater de visu si nous méritons ou pas d'être inclus dans la liste des bénéficiaires», concluent les familles protestataires.

 Pour rappel, l'opération de relogement «spéciale vieux bâtis» a été lancé il y a une dizaine de jours. Dans une première phase, il a été procédé à la distribution de 185 logements. Les bénéficiaires, des familles habitant au Derb (105 logements), la rue des Aurès, ex-La Bastille, (36 logements) et la rue Tipaza, à Miramar, (44 logements), ont été évacués vers leurs nouvelles habitations à Haï Essabah et Haï Ennour. Le relogement de la deuxième tranche est prévu incessamment. Au total, l'opération touchera plus de 1.000 familles issues des différents quartiers de la ville d'Oran.




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