Vieux bâti à Ghardaïa : Risque d'effondrement Actu Régions : les autres articles

Nul ne peut empêcher la crainte grandissante qu'éprouvent les habitants du centre-ville de Ghardaïa à cause du danger d'effondrement qui menace constamment leurs bâtisses fragilisées par l'usure du temps.
Leur hantise s'aggrave davantage en cette période pluvieuse qui ne fait qu'élargir les fissures qui ont déjà lézardé leurs maisons, dont la majorité est construite, signalons-le, depuis la période ottomane. Ce constat déplorable est bien visible dans la banlieue dite La cité des anciens moudjahidine.Les habitants de cette bourgade millénaire sont ulcérés par le retard des aides promises par les autorités locales en vue de restaurer leurs frêles constructions. Pour rappel, ces mêmes habitants viennent d'exprimer leur ras-le-bol, à la mi-octobre, en barricadant la route au centre-ville de la wilaya, en signe de protestation contre ce qu'ils qualifient de politique de mépris vis-à-vis des laissés-pour-compte du développement.
Signalons à ce propos que le directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC) de Ghardaïa qui a entamé une visite de constat sur terrain, n'est pas parvenu, hélas, à convaincre les habitants en colère qui sont fatigués des promesses et plus que jamais déterminés à voir le wali en personne.La dégradation du cadre de vie de cette localité fantôme, marquée par le délabrement des chaussés et pénalisée par l'absence totale d'hygiène, est provoquée en grande partie par le manque d'entretien et de nettoyage.
A vrai dire, notre constatation des lieux rappelle des images mises en scène dans des films d'horreur marqués par des halls obscurs et des tas de déchets ménagers et autres détritus mélangés aux eaux usées qui ruissellent à ciel ouvert. Les habitants d'El Ghabba, une localité située à quelques encablures de chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, ont eux aussi, leur lot d'inquiétudes suscité par le délabrement de leurs habitations. Il existe en effet cinq bâtisses jugées inhabitables dans ce quartier et dont les habitants s'attendent d'un moment à l'autre à une fin tragique. Les présidents d'association des quartiers de cette localité fustigent, à chaque fois, les autorités locales qui devraient, selon eux, assumer leurs responsabilités si un malheur arrivait.
Des drames inévitables, selon nos interlocuteurs, vu l'état de décrépitude de leurs constructions mais évitables grâce à un peu de bonne volonté de qui de droit. La même situation est vécue par les habitants de Bouhraoua basse et ceux de Mermed où des familles vivotent encore sous des toits fissurés, ceci sans parler de l'état des murs qui risquent à tout moment d'enterrer ces familles en tombes collectives. Cet état de fait, est une réalité amère vécue par plusieurs familles éparpillées à travers les différents quartiers du périmètre urbain de la ville de Ghardaïa et sa périphérie, dont les citoyens lancent des cris de détresse et supplient le premier responsable de la wilaya de les sauver d'un danger immédiat.