Algérie

Vient de paraître – Alger, Une Baie à Vivre de Benmerabet Youssef Mohamed Un site en décadence



Vient de paraître – Alger, Une Baie à Vivre de Benmerabet Youssef Mohamed Un site en décadence
Alger la Blanche est plus qu’une référence pour l’auteur Benmerabet Youssef Mohamed. En dépit de sa déperdition avancée, elle est synonyme de mémoire et de référence.


A travers ce beau livre de 243 pages, édité par la maison éponyme Benmerabet Youssef Mohamed, l’auteur livre ses appréciations sur une ville qu’il connaît trop bien pour la définir comme une note de musique. En effet, au fil d’une lecture fluide, voltigeante et aérée, le lecteur est invité à faire une incursion dans les dédales et les profondeurs architecturaux d’Alger. Dans sa plaidoirie pour une belle et grande ville, Benmerabet Youssef Mohamed souligne au tout début de son livre que la fièvre de la baie, il l’a contractée tout petit déjà. «De la fenêtre de la chambre de mes grands-parents, à travers une écorchure du ravin de la négresse, je rêvassais des heures en regardant la mer. La nuit, le fragment de ville, qui se laissait à peine voir, scintillait de mille feux. Bien des fois, j’ai failli basculer dans le vide en essayant d’en voir plus. La ville en bas avait l’air si festive que je m’empressai de grandir pour y descendre faire la fête».

La mémoire est convoquée pour venir conter cette belle ville millénaire et cela, bien avant qu’elle ne soit classée par l’Unesco, patrimoine mondial de l’humanité. Des pans de souvenirs poignants et révolus à jamais sont alors évoqués avec sincérité tout autour de ce tissu urbain algérois. Plusieurs haltes sont à l’honneur au niveau de certains quartiers et monuments mythiques d’Alger.
Si Alger la Blanche, l’ensorceleuse, était dans un passé récent un joyau architectural, elle demeure aujourd’hui une source d’inquiétude et de questionnements sur son devenir. Sa grandeur et sa décadence se conjuguent aujourd’hui au présent. L’auteur écrit au tout début de son beau livre : «Déception de découvrir que ma ville n’était pas aussi joyeuse qu’elle paraissait. Colère de la voir s’effriter, s’enlaidir, se clochardiser, gâcher mes meilleurs atouts. Désespoir de savoir Alger végéter, progresser, hypothéquer son avenir, se faire distancer par moins nanties qu’elle. Mais aussi et surtout espoir. L’espoir en un avenir radieux.»

En fin idéaliste, Benmerabet Youssef Mohamed laisse libre cours au rêve. Il rêve d’un retour d’investissement proportionnel et de touristes exponentiels : «Elle a tout d’une grande, elle a un extraordinaire potentiel qui la prédestine à être la plus belle du monde. Il suffit juste de le croire et de le vouloir. Rien n’est impossible. En attendant cet élan salvateur, sans prétendre révolutionner l’urbanisme, ceci est juste une invitation à tous ceux qui façonnent le paysage algérois, quel que soit leur rang, de mettre un peu de rêve et un brin de folie dans leur manière de faire. La ville et la vie n’en seront que plus belles.» Alger, Une baie à vivre est un beau livre de référence, mais dommage que ce dernier soit entaché de quelques imperfections au niveau de l’orthographe et de la ponctuation.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)