De la satisfaction se dégageait hier des visages de la majorité des
commerçants de la vieille ville de Constantine qui ont appris la nouvelle
décision du wali concernant la levée de l'interdiction d'inscription au
registre du commerce.
Ce «blocus», comme ils l'appellent, qui les frappait depuis plus de
quatre ans, et qu'ils qualifient «d'injustice qui vient d'être réparée»,
ont-ils estimé à Souika, des commerçants qui ont répondu à nos questions hier.
Un quinquagénaire qui tient boutique dans le quartier de Sidi-Bouanaba a considéré
cela comme une libération puisque, à bout de souffle, il peut céder son
activité à son descendant dont le registre de commerce sera en son nom
désormais. Du côté du syndicat du commerçant, en l'occurrence l'UGCAA, la
décision a été également bien accueillie et M. Boudjellal, secrétaire général
du bureau de wilaya de Constantine, a exprimé lui aussi sa satisfaction
concernant cette décision en nous signalant, au cours de la journée d'hier, les
échos favorables que cela a provoqués chez tous les commerçants affiliés ou non
à son organisation.
Mais de quoi s'agit-il en fait ? Il s'agit de la décision du wali de
Constantine portant le n°354 et datée du 16 Mars 2011, qui est venue abroger
les dispositions de la décision n°84 datée du 15 janvier 2008, concernant le
gel de l'opération d'inscription au registre du commerce local au niveau de la
vieille ville de Constantine. Cette mesure a touché donc tous les commerçants
des quartiers faisant partie de la basse et la haute Casbah qui, en vertu de ce
règlement, se sont vu interdire tout changement d'activité ou tout transfert de
registre du commerce à leur descendance ou à leurs conjoints, par exemple. Dès
son entrée en vigueur il y a trois ans de cela, cette mesure avait provoqué un
tollé chez les commerçants de la vieille ville qui s'en sont plaints à leur
syndicat, l'UGCAA qui les avait accompagnés dans leurs démarches tendant à son
annulation. A l'époque, l'on a vu, à maintes reprises, des délégations qui ont
été constituées et sont allées se plaindre au wali en place en arguant du fait
que la mesure les frappe de plein fouet et les lèse énormément dans leur
intérêt. Mais les commerçants n'ont obtenu aucun résultat. Aujourd'hui que les
temps ont changé et que l'activité commerciale a évolué vers plus de libéralisme,
le wali, qui a pris en considération l'impact négatif qu'a eu cette décision
sur les concernés et sur proposition du directeur de commerce, a pris la
décision d'abroger le règlement incriminé, et ce, pour le plus grand bonheur
des commerçants de la vieille ville qui commencent à entrevoir l'avenir avec
plus d'optimisme.
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Posté Le : 29/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com