Vieille ville : la merguez de tous les risques Constantine : les autres articles

Qu'ils activent clandestinement ou qu'ils soient en règle vis-à-vis des textes, des fabricants de merguez dans les venelles escarpées des quartiers de la vieille ville continuent de mettre en péril la santé des consommateurs aux revenus modestes.
Proies toutes désignées pour ces vendeurs sans scrupules, ces derniers assurent bon gré mal gré la pérennité de ce business dont la nuisance peut se mesurer aux conditions déplorables d'hygiène dans lesquelles il est exercé. La vue des ingrédients utilisés pour la confection de ces merguez hautement nocifs pour la santé. S'offrant à vos yeux, une mixture douteuse, -composée de graisses retirées des entrailles et de la tête des ovins et bovins-, passe d'une main à l'autre pour se retrouver finalement dans une grande bassine où viennent s'ajouter des restes non identifiés.
Le tout forme au final un magma répugnant qu'on passe, sans état d'âme, à la moulinette, en y mélangeant des épices à profusion pour camoufler les odeurs nauséabondes dégagées par la mixture d'origine. Ce business est florissant en dépit des opérations «coup-de-poing» menées par le bureau d'hygiène communal et les mesures coercitives qui s'ensuivent : mises en demeure, poursuites judiciaires et fermetures administratives. Le phénomène n'en demeure pas moins récurrent au grand dam des services compétents dont la marge de man'uvre, nous dit-on, reste très limitée.