Simple loisir, support de Newsjacking, ou arme de propagande, espace de vente et publicitaire, facebook n'est plus un réseau social, mais plutôt un "phénomène social".Dernière trouvaille algérienne : des jeunes réalisent des films courts, chez eux ou à l'extérieur, et les postent sur facebook. En général, l'approche est humoristique avec un soupçon satirique pour traiter des sujets sociaux et politiques. Et le concept rencontre un succès sans précédent. On appelle ces jeunes "des podcasters". Une appellation qui fait intrusion dans notre lexique comme bien d'autres (DZ joker, bloggeur, podcasters, discussion Geek) et qui, bouleversant notre mode de consommation, fait apparaître de nouveaux métiers.Emerge alors la génération facebook comme une nouvelle arme pour "convaincre" ou comme un "moyen" pour se faire connaître sans que cela nous coûte grand-chose, qu'il s'agisse d'argent ou d'effort. C'est clair : nous menons une vie numérisée. Tout ce qui se faisait auparavant dans notre vie quotidienne est, désormais, répercuté sur facebook. "Bonjour les amis", postent certains sur leur mur avant même de commencer leur journée."Ça y est, je suis désormais en couple", précisent d'autres sur leur profil visible au grand public ou seulement aux amis (c'est au choix). Ça peut donc aller de la plus petite information anodine pour arriver à des intimités, à des impressions, à une pensée, à des félicitations, à des condoléances, à des anniversaires et à des naissances. "Je suis grand-père", se félicitent certains pour décrire un sentiment de satisfaction à partager absolument.Ce sont parfois des avis qui sont demandés jusqu'à s'apparenter à de véritables sondages. La température est ainsi prise auprès des 5 millions d'Algériens présents passivement ou activement sur facebook.Mais alors, ce jeune Zuckenberg sait tout de nous ! Nous, en revanche, tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il est le créateur de facebook et qu'il a 29 ans et pèse 29,5 milliards de dollars...L'avènement de la 3G++ en Algérie : la puce à l'oreilleIl vibre, vrombit, chuchote, gazouille, sonne, chante des mélodies envoûtantes, stressantes et même parfois impossibles à supporter. Le cellulaire fait, désormais, partie intégrante de notre quotidien.Encore plus aujourd'hui avec l'avènement de la 3G++ qui donne un nouveau souffle au marché de la téléphonie mobile et nous apprend à être plus autonome en étant plus mobile. Chez soi, dans le train, à l'aéroport, au café... et même dans les multiples antennes de son entreprise, tôt ou tard, le travail nomade va se développer en Algérie, et les prémices sont déjà là pour annoncer, entre autres, le "Newsjacking" (une nouvelle tactique RP/Digital pour créer le "buzz" et se mettre en lumière).Facebook apparaît dans ce cas comme une optique qui permet à l'individu de trouver un mode de consommation (information, produit, ou même la philosophie), tenant compte des principes du développement durable et de son cycle de vie le rendant plus critique et vigilant.Mais le rêve commun à tous les Algériens demeure, encore et toujours, dans cette capacité de pouvoir enfin produire une information fluide et accessible dans tous les domaines, et qui reste suspendu à l'adoption du roaming national ou interopérabilité. En attendant, facebook pèse de tout son poids.Il n'a pas d'égal en Algérie où Google+ et Twitter ne lui arrivent pas à la cheville. Et pour couronner son coup de maître, le programmeur prodige ne réfléchit pas à deux fois avant de s'offrir à prix d'or l'application de messagerie mobile "Whatsapp", et donner ainsi un nouveau sens à facebook en transformant Whatsapp en un fournisseur de services de voix sur IP, à l'image de Skype racheté par Microsoft. Il fait d'ailleurs recette en abordant avec insistance la mobilité lors du Mobile World Congress en février dernier(Espagne).En parfait observateur des tendances du marché et des attentes des utilisateurs, Mark Zuckenberg se débarrasse de sa messagerie, prenant conscience que le percept est dépassé. Il prêche alors la mobilité qui est aussi la seule alternative pour l'avenir technologique algérien.Bataille électorale 2014 : une présidentielle hautement technologiqueLa présidentielle 2014 en Algérie n'a pas été épargnée par la fièvre "facebookienne" avec un recours massif aux smartphones et aux tablettes. Cela prouve que les candidats ont bien pris conscience qu'une campagne à l'ancienne n'aurait plus d'effet dans une réalité où l'information, notamment via l'image, circule à la vitesse de la lumière et où le citoyen devient lui-même le premier envoyé spécial de toute la presse.Aussi, l'on assiste à une élection présidentielle hautement technologique, durant laquelle lescandidats en lice ont tronqué l'affichage classique par une présence plus accrue sur les réseaux sociaux, dont facebook qui a consolidé sa suprématie.Des équipes, pour la plupart des jeunes, ont été affectées pour couvrir les meetings et les déplacements des candidats et leurs porte-parole en les présentant sous leur meilleur jour de manière instantanée.Le revers de la médaille, c'est que la technologie est à la portée de tous, et les atouts, comme les failles, sont mis en évidence.Il s'avère être, dans tous les cas de figure, le meilleur moyen et le plus efficace pour faire passer le message auprès d'un maximum de personnes, même dans les endroits les plus reculés, sans que cela alourdisse le budget électoral ou nécessite un effort physique ou une grande logistique ! La 3G vient ajouter son grain de sel livrant ainsi toute la quintessence de la mobilité.Le "Fun shopping" ou l'achat en ligne comme effet déclencheur...Mutation des magasins en lieux de services et de spectacles ' Pourquoi pas ! Mais force est de constater que facebook bat en brèche toutes les stratégies des marques et autres entreprises en rendant leurs sites Web pratiquement obsolètes. Comment pouvoir faire ses emplettes sans avoir à perdre du temps dans des balades interminables à travers les boutiques et autres centres commerciaux 'Aujourd'hui, si les clients ont accès, via leur mobile, à de plus en plus d'infos sur les produits, le rêve serait que demain ils passent à l'acte "d'acheter".Hadia est une jeune maman. Elle est institutrice, mais une commerçante sur Internet. Comment est-ce possible ' Tout simplement parce qu'elle développe une véritable boulimie de shopping en étant "Fashion Girl" jusqu'au bout des ongles. Elle a créé alors un compte sur facebook sous le pseudo "Onglerie Hind", et commence l'aventure..."Loin de moi l'idée de concurrencer les plus grands sites de vente ou de commerce électronique. Je voulais juste occuper mon temps sans négliger mon foyer. Mon petit garçon a grandement besoin de moi, j'ai alors été dans l'obligation de sacrifier mon travail pour me consacrer à mon ange", raconte HadiaEt de poursuivre : "J'ai trouvé du réconfort dans facebook en papotant avec mes amis et les membres de ma famille. J'ai joué à des jeux et piqué toutes les recettes de cuisine possible. Mais au bout d'un moment, j'étais lasse de tout cela. Avec mon fils Yanis, nous étions, grâce au wifi à la maison, collés à nos tablettes." "Facebook m'a ouvert une petite fenêtre sur un nouveau monde", confie-t-elle en témoignage vivant du bouleversement accompli dans sa vie grâce aux nouvelles technologies, Internet et par-delà facebook.Hadia, qui insiste sur son addiction au shopping, notamment pour les chaussures, les cosmétiques et l'onglerie, entame son petit business en procédant à des achats sur divers sites, dont ceux payés avec une carte visa, et reçoit ses produits par DHL (livraison rapide) ou par la Poste.Elle met ensuite en ligne les images du produit et procède à la vente en encaissant son dû à la livraison. Au bout de quatre mois, le trombinoscope de Hadia est devenu bien plus grand, augurant un bon petit passe-temps pour une personne qui n'a pas fini de conter et compter les miracles de la technologie et la magie de facebook.Celui-ci devient un argument de vente et un message autour duquel sont formulées des pubs, tant l'interactivité pèse de tout son poids dans cette équation inscrivant en lettres d'or l'e-réputation, en optimisant la visibilité de la personne ou de l'entité en question.Avis d'expert : "Facebook est un soupirail social pour toutes les couches de la société""L'avènement de la 3G va lancer le marché des applications mobiles en Algérie", nous a déclaré un expert télécoms sollicité pour se prononcer sur l'impact de facebook sur notre quotidien et l'évolution des nouvelles technologies avec l'avènement de la 3G dans le pays. Il poursuivra sans détour : "Cela est conditionné par un certain nombre de facteurs, à commencer par faciliter la constitution d'entreprises (moins de bureaucratie) et l'accès aux différents fonds et par une application effective des lois qui exonèrent le développement du contenu algérien."À propos de facebook, notre interlocuteur soutient que "ce réseau social est un soupirail social pour toutes les couches de la société dans notre pays". Et il enchaînera, soulignant avec force l'importance du marché des applications mobiles : "L'Algérie aura sa fièvre de demande d'applications mobiles qui profiteraient de l'avènement de la 3G. La différence serait que le contenu va et doit être algérien, et répondant aux besoins de l'abonné algérien, ce que seules des entreprises algériennes peuvent développer."N. SNomAdresse email
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Posté Le : 10/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nabila SAIDOUN
Source : www.liberte-algerie.com