Vie des clubs/ MCA Un club qui fait fuir les entraîneurs

Désordre - Il semble qu'aucun entraîneur ne veut prendre les affaires techniques du Mouloudia d'Alger, après le départ prématuré de Benchikha la semaine dernière.
Et même si l'ex-patron des Verts avait annoncé qu'il ne souhaitait plus rester à la tête du MCA pour des raisons personnelles, la direction du vieux club algérois espère toujours le faire revenir sur sa décision. En effet, les responsables du Mouloudia affirment qu'ils attendront encore trois jours pour savoir si son entraîneur, Abdelhak Benchikha, reviendra à de meilleurs sentiments ou non. «On essaye toujours de convaincre Benchikha de revenir à de meilleurs sentiments, car on tient énormément à ce qu'il poursuive l'aventure avec nous», a déclaré Omar Ghrib à la radio nationale. Mais il faut savoir que l'ex-sélectionneur national a décidé, mardi dernier, de quitter les Vert et Rouge de la capitale, estimant que l'environnement n'est pas encourageant pour réaliser un bon travail. Il avait dirigé le MCA dans quatre matches en championnat de Ligue 1 (1 victoire, 2 défaites et 1 nul), et deux rencontres en ligue des champions africaine (1 victoire et 1 défaite). En dépit de la position des dirigeants mouloudéens qui espèrent, coûte que coûte, garder leur entraîneur, la décision de ce dernier de quitter le club de la capitale est irréversible, avait-il déclaré lui-même, après son retrait de la barre technique du Mouloudia. Il serait sur le point de rejoindre la chaîne Al Jazeera Sport où il aurait même signé un contrat en qualité de consultant. Mais il faut savoir que même si plusieurs noms circulent depuis l'annonce du retrait de Benchikha, il n'en demeure pas moins qu'aucun n'a affiché un enthousiasme pour driver un club comme le MCA, miné par différents problèmes. Djamel Menad, Noureddine Zekri ou François Bracci ont été cités pour succéder à Benchikha, mais ces derniers ne montrent aucune envie de venir travailler dans un environnement malsain.
Les dirigeants mouloudéens affirment que jusque-là, aucun entraîneur n'a été contacté vu qu'ils attendent toujours que Benchikha revienne sur sa décision. L'ancien avant-centre de l'Equipe nationale et de la JSK, Djamel Menad, avait refusé de prendre en main le MCA, tant que a situation n'est pas claire vu que la direction attend toujours le retour de Benchikha. Zekri exige des conditions pour revenir, même s'il ne jouit pas du soutien des Mouloudéens, alors que Bracci affirme qu'il ne reviendra pas au Mouloudia après ce qu'il a vécu l'été dernier où on l'a contacté pour reprendre le club avant qu'on ne zappe son nom. Il exige d'ailleurs que tout ce qui l'intéresse, c'est qu'on lui verse son argent. Aux dernières nouvelles, on pense à l'Italien Enrico Fabbro, qui a déjà dirigé la Mouloudia par le passé. Mais il faut dire que l'on ne se bouscule pas au portillon et les problèmes que vit le MCA poussent plusieurs techniciens à ne pas s'y aventurer.
A tout cela, s'ajoute la grogne des joueurs qui monte depuis quelques jours. Ils réclament la régularisation de leur situation financière. L'équipe qui se trouve depuis mardi dernier en stage bloqué à Tipaza, sous la houlette de l'entraîneur adjoint, Abdelhak Meguellati, est livrée à elle-même. Il y a même eu une fronde puisque Koudri, le deuxième capitaine de l'équipe, avait quitté le lieu du stage et affirme qu'il veut résilier son contrat du moment que la direction ne tient pas ses promesses. Il est clair que la situation au MCA n'est guère reluisante.