Algérie

VIDEO-CONFERENCE DE L'INTERGROUPES DU PARLEMENT EUROPEEN POUR LE SAHARA-OCCIDENTAL Bruxelles bouge les lignes au Sahara occidental occupé



VIDEO-CONFERENCE DE L'INTERGROUPES DU PARLEMENT EUROPEEN POUR LE SAHARA-OCCIDENTAL Bruxelles bouge les lignes au Sahara occidental occupé
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Plusieurs euro-députés dont ceux de l'inter-groupes de solidarité avec le peuple sahraoui étaient, présents, hier au siège du Parlement européen (PE) à Bruxelles pour une vidéo-conférence.
Cette initiative entre dans le cadre de la semaine d'action et de rencontres qui ont eu lieu, tout au long de cette semaine, dans la capitale européenne et ce, en soutien et pour entendre les associations et défenseurs des droits de l'Homme des territoires occupés par le Maroc et ceux qui ont assisté au procès de Gdeim Izik qui a vu 24 militants pour l'indépendance du Sahara occidental jugés sommairement et condamnés lourdement par un tribunal militaire à Rabat. Les euro-députés parmi eux Robert Neuser (Groupe des sociaux-démocrates allemands SPD), président du mouvement parlementaire européen, «paix pour le peuple sahraoui», Willy Meyer (Espagne-Gauche-Unitaire), Isabelle Lovin (Suède-Verts) et Ivo Vaigl (Libéral-Slovénie, exministre des Affaires étrangères) ont informé leurs collègues de la grave situation des droits de l'Homme au Sahara occidental sous occupation marocaine. Il faut aussi rappeler leur «condamnation » et leur «colère» par rapport au refoulement de quatre de leurs collègues de l'aéroport de Casablanca alors qu'ils devaient se rendre à Layoune (capitale du Sahara occidental occupé) pour rencontrer des militants des droits de l'Homme sahraouis, des ONG, des représentants de la société civile et des personnalités qui comptent dans ces territoires, y compris, les «autorités représentant l'ordre colonial marocain». Dans la salle, on pouvait noter la présence de GEMMA Arbesü, avocate espagnole, défenseur des droits de l'Homme, Anès Anna Miranda, îles Canaries, (barreau de Las Palmas), ainsi que France Veil, avocate (barreau de Paris). Les trois femmes reviennent toutes de Rabat et ont assisté au procès de la honte, celui du «droit colonial marocain», Gdeim Izik. Elles ont fait un sévère rapport sur le fond et sur la forme de la justice expéditive, inhumaine et … hors-la-loi marocaine face aux Sahraouis, face au fait indépendantiste sahraoui. Ghalia Djimi, secrétaire générale de l'Association des violations des droits de l'Homme au Sahara occidental, et Mohamed Salem Lakehel, membre du collectif des droits de l'Homme au SO qui compte en son sein Aminatou Haider (CODESA) qui arrivant des territoires occupés et allant à Bruxelles depuis quelques jours assistaient, également, à la vidéo-conférence. Lors de leur séjour, ici, les défenseurs des droits de l'homme sahraouis ainsi que les avocats français, espagnols et les autres qui ont fait «Gdeim Izik» ont été reçus à différents niveaux du Parlement et de la Commission européens. La délégation a pu s'entretenir avec Antonio Panzeri, délégation Maghreb au Parlement européen (PE), des représentants des commissions «droits de l'Homme» et «pêche» de l'Union européenne. Les Sahraouis et leurs amis européens ont été reçus, également, par les différents groupes parlementaires à Strasbourg et à Bruxelles. Quatre points ont été éludés, particulièrement le procès de Gdeim Izik, l'expulsion des eurodéputés du Maroc, la situation des droits de l'Homme et les accords de pêche UE-Maroc. Une large majorité d'eurodéputés et de nombreuses voix au sein même des Etats européens (Suède et autres nordiques) s'élèvent pour dire l'illégalité d'englober la façade atlantique sahraouie dans le traité de pêche avec le Maroc. Territoires non-autonomes relevant de la doctrine des Nations Unies en matière de décolonisation, le Sahara occidental doit, de ce fait, être exclu de l'accord de pêche ou de tout autre accord que l'UE signe ou aura à signer avec le Maroc. Ce dernier pays n'a aucun mandat pour négocier à la place des Sahraouis. Même le statut d'ex-puissance occupante ne lui a pas été accordé par l'ONU, cette prérogative a été dévolue à l'Espagne. Les Etats-Unis avaient exclu, rappelons-le, le Sahara occidental de la zone de libre-échange qu'ils ont instituée avec le Maroc. Washington estimant que tant qu'un référendum d'autodétermination n'a pas eu lieu, il ne revenait à personne de concocter des traités au nom des populations sahraouies. Position juste et conforme au droit international. Les Européens suivront-ils l'exemple américain ' Il y a des frémissements en ce sens, des évolutions palpables sont ressenties à ce niveau. Signes avant-coureurs : le Parlement suédois demande solennellement à son gouvernement de reconnaître la République sahraouie, la RASD. Les manifestations et signes de soutien au peuple sahraoui coïncident avec la tournée de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental.Christopher Ross inscrit sa mission dans le cadre du respect du principe de l'autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc n'aime pas ça, mais c'est ainsi. L'Histoire, notamment, celle de la décolonisation, est un éternel recommencement.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)