Algérie

Victimes impuissantes



Les vols de bétail se sont multipliés dans la daïra de Berrahal située à une trentaine de kilomètres du chef- lieu de wilaya. Plusieurs dizaines de têtes ont disparu au nez et à la barbe de leurs propriétaires dans l?incapacité de se défendre. « Nous avons des soupçons qui ne demandent qu?à être vérifiés. Nous sommes certains que ceux qui en sont l?objet sont bel et bien les auteurs de ces vols qui nous ruinent », ont affirmé des éleveurs de cette région. Les traits tirés par la fatigue et les yeux rougis par plusieurs nuits sans sommeil pour assurer la sécurité de leurs biens, ces éleveurs se disent impuissants. Plusieurs ont affirmé être prêts à commettre l?irréparable au cas où ils viendraient à surprendre le ou les auteurs de ces vols. Dans la commune chef-lieu de cette daïra à vocation agropastorale, carrefour à destination de toutes les régions du pays, l?ambiance est à l?amertume. Des groupes d?agriculteurs et d?éleveurs se regroupent pour débattre des moyens à mettre en ?uvre pour se défendre face à ce qu?ils qualifient de bande de malfaiteurs spécialisés dans le vol du cheptel. Leur première décision a été de lancer un appel au ministre de la justice pour l?informer de la situation et pour accuser les autorités locales de laxisme malgré les nombreuses plaintes déposées. « Malgré les multiples enquêtes des services concernés, nous sommes toujours victimes de vol de notre cheptel, toujours exposés à ce fléau. S?il venait à perdurer, il nous entraînerait vers la ruine », ont souligné une dizaine d?entre eux, signataires de la correspondance adressée au 1er responsable de ce département à l?échelle nationale. Du côté des services de police comme de la gendarmerie, les opérations de contrôle se multiplient dans le cadre d?une grande enquête. Des indices à même d?amener les enquêteurs à la bande de malfaiteurs auraient été relevés. En attendant, les éleveurs ont entamé une autre démarche avec le dépôt d?une demande adressée au chef de secteur militaire de la wilaya de Annaba. A travers cette démarche restée sans suite, ces éleveurs réclament des armes pour se défendre.


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