Il y a des gens qui meurent mais leur parcours et leurs actions restent éternels. C'est le cas de la moudjahida Gasmi Tassadit, décédée, à l'âge de 97 ans, le 29 octobre dernier à l'hôpital d'Aïn Naâdja. Son adhésion à la lutte de libération nationale remonte à 1955, lorsque les paras français venaient chercher son fils, le chahid Saadat Mohand, pour effectuer le service militaire sous les drapeaux de l'armée coloniale.
'Elle avait caché son fils Mohand en leur disant qu'il était parti travailler à Alger. A chaque descente au village, les paras tentaient de l'obliger à dénoncer son fils en recourant à la torture et autres exactions. Na Tassadit était torturée dans les locaux de la caserne coloniale de Tazaghart. Malgré tout, elle tenait le coup. Elle avait beaucoup enduré", nous racontait son entourage qui l'a connue au village Ichaâllalen. Et d'ajouter : 'En réalité, c'est Na Tassadit qui avait encouragé son fils Mohand, à la fleur d'âge, à rejoindre les rangs de l'ALN au maquis plutôt que de se mettre au service du colonisateur. Son fils Mohand prend le fusil de chasse et rejoint les moudjahidine dans les maquis de l'Akfadou." A partir de ce jour-là, Na Tassadit rejoint les rangs de l'ALN. Cet engagement lui avait coûté alors un procès au tribunal colonial de l'époque à Azzeffoun. Outre le sacrifice de son fils Mohand, le dévouement et l'attachement de Na Tassadit pour la Révolution de Novembre 1954 ne s'arrête pas là. Elle participait à la lutte de Libération. 'Outre laver le linge des maquisards, elle collectait de l'argent pour les moudjahidine et fournissait des renseignements sur les agissements des paras dans la région", témoigne encore son entourage. Pour l'histoire, son fils Mohand est tombé au champ d'honneur en 1959 à l'âge de 22 ans. Après quoi, la moudjahida Na Tassadit, avec le reste des frères du chahid Mohand, prend le chemin de l'exil et quitte son village pour venir s'installer à Alger. La moudjahida Gasmi Tassadit, qui a été enterrée le 1er novembre dans son village natal Ichaâllalen, commune d'Aït Chaffâa, wilaya de Tizi Ouzou, a laissé une compilation de poèmes, composés en kabyle, sur la guerre de Libération nationale.
H.H
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Correspondants
Source : www.liberte-algerie.com