Vibrant hommage à la diva Warda

Un bel hommage a été rendu à la diva, Warda El Djazaïria, lors d'une soirée haute en couleur, chargée d'émotion et d'authenticité, dans la soirée de lundi dernier, à la salle de spectacle Ahmed-Bey de Constantine. Sous le haut patronage du président de la République, l'événement, qui coïncide avec la célébration de la journée nationale de l'artiste, a été marqué par la participation d'une douzaine d'artistes et de stars de la chanson arabe, tous ayant été influencés par Warda. Le public était présent en force. Les 3.000 places du Zénith n'ont pas suffi à contenir l'immense foule qui s'est pressée dans la salle. Un public enthousiaste qui a commencé à affluer dès le début de l'après-midi, certains pour se procurer des invitations et d'autres pour prendre les meilleures places. « Trois ans après sa disparition, Warda est toujours dans nos c?urs, elle reste pour moi la plus grande artiste algérienne de tous les temps » nous dira une femme accompagnée de ses trois enfants, rencontrée au parking de la salle. Parmi les invités de marque présents à cette soirée, on notera la présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, des walis de Sétif, Mila, Bordj Bou Arreridj et M'sila, du chanteur syrien Sabah Fakhri, du king Khaled, de l'artiste libanais Walid Toufik, des chanteurs El Hadj Mohamed Tahar Fergani, Hamdi Bennani ou encore Rabah Driassa, en plus de plusieurs comédiens et artistes locaux. Un film documentaire d'une vingtaine de minutes retraçant le parcours de Warda a été diffusé juste avant le début du spectacle. Une pléade d'artistes était invitée à se produire. Chacun devait interpréter une chanson de Warda, en compagnie du maestro libanais, Bessam Bedour, accompagné d'une vingtaine de musiciens algériens, libanais, et tunisiens, qui ont superbement assuré leur rôle. L'artiste algérienne, Zakia Mohamed, fut la première à pénétrer sur scène pour entonner magnifiquement le titre Men Baid, avant que Aymen El Aatar (Libye) ne fasse son entrée pour interpréter la chanson Lola El Malama. Le public a particulièrement apprécié l'interprétation de Diana Karazoun, véritable légende vivante de la musique jordanienne. Elle a choisi l'une des plus célèbres chansons du répertoire de Warda, Malit Min El Ghorba. Viendra ensuite l'Irakien Réda Abdellah qui a repris Akdib Alik. Sur scène, il dira : « Je suis sincèrement heureux de participer ce soir à ce gala et je tiens à dire que je ne suis rien face à la carrière de Warda qui nous a tous bercés de ses chansons ». Réda Abdellah exécutera une deuxième chanson de son répertoire qu'il a intitulée Ya Djazaïr, un titre à la gloire de l'Algérie et de sa révolution et que l'artiste avait prévu de faire écouter à Warda quelques mois avant son décès. Ismaouni est le titre retenu par la Syrienne Rouaida Atiyah qui dit que « Warda est toujours présente parmi nous, dans nos c?urs ». L'artiste Libanais Wael El Jassar, aujourd'hui référence dans le monde de la chanson arabe, a, quant à lui, interprété les chansons Kalbi Said et Qal Ayh, puis il a rendu un vibrant hommage à Warda en déclarant : « C'est un honneur pour moi d'être parmi vous. Warda est une géante de la chanson arabe et elle mérite tout ce spectacle grandiose ». Le Palestinien, Mohamed Assaf, qui a chanté El Oyoun Soud, a, lui aussi, tenu à rendre un hommage à la diva en déclarant : « C'était une grande artiste qui nous a fait aimer la musique arabe, elle nous a présenté des chansons magnifiques qu'on n'oubliera jamais ». La Marocaine Houda Saad, émue, indiquera, pour sa part, que « Warda a marqué des générations ». Après avoir chanté El Wadaa, elle sera suivie par l'artiste algérien Yousfi Toufeik qui reprendra Aid El Karama, puis par l'Egyptienne Ghada Radjab avec Fi Youm Wi Lila. Vers 2 h du matin, c'est le moment que tout le monde attendait avec la montée sur scène du chanteur tunisien, Saber Erbai, au grand bonheur de ses nombreuses admiratrices. Il présentera un cocktail de chansons de Warda réinterprétées à sa manière. Même si une grande partie du public a déserté les lieux avant la fin du spectacle, il faut dire que les Constantinois ont été gâtés par cette soirée inoubliable qui a réuni des centaines de familles.