Les viandes rouges s'apparentent de plus en plus à un produit de luxe, auquel accèdent de moins en moins d'Algériens. La hausse de leurs prix a en effet atteint son pic ces derniers mois. Les professionnels de la filière et les éleveurs qui participent, ce jeudi matin, à une rencontre de concertation, sont appelés à trouver les solutions à cette situation qui n'a que trop duré.Les professionnels de la filière, réunis ce jeudi matin au ministère de l'Agriculture, tenteront de trouver les solutions les plus appropriées pour remédier à cette situation de plus en plus pesante.
Une restructuration et une réorganisation de l'ensemble de la filière, s'avèrent en effet nécessaires. Cette rencontre de concertation sur la filière viandes rouges porte notamment sur «la modernisation et l'industrialisation de la production des viandes», selon Youcef Redjam-Khoudja, directeur de la régulation et du développement des produits agricoles. «Sans organisation de cette profession, on ne pourra jamais avancer. Tout est basé sur l'organisation de cette filière en vue de l'augmentation de la production», avertit M. Redjam-Khoudja insistant sur l'importance d'établir des «contrats entre la production, la commercialisation et la transformation de ce produit». C'est toute la chaîne qui a besoin d'être structurée pour faire baisser cette facture d'importation insoutenable.
Le ministère de l'Agriculture précise à la faveur de cette réunion que «depuis la mise en 'uvre de la politique de renouveau agricole et rural en 2009, un long processus de structuration et d'organisation de l'ensemble des filières agricoles a été engagé». L'objectif de cette politique est de moderniser les différentes filières et d'asseoir un environnement incitatif et encourageant au profit de l'ensemble des professionnels de l'agriculture.
En attendant, les petites bourses ne cessent de râler contre la hausse vertigineuse des prix y compris pour les viandes blanches dont le coût a connu une sensible augmentation ces derniers jours. Une instabilité qui a commencé dès la fin du mois de ramadan au grand dam des ménages déjà laminés par les dépenses du mois sacré et de l'Aïd El-Fitr. Les raisons de ce changement brusque dans les prix de la volaille seraient liées à l'activité avicole elle-même. C'est ce qu'a indiqué, en tout cas, le président du conseil interprofessionnel de la filière avicole intervenu ce jeudi matin sur les ondes de la Chaîne III. «Le premier semestre de 2013 a été très favorable pour une production importante. Les prix étaient d'ailleurs à la portée de toutes les bourses. Mais du côté des professionnels, le travail n'était pas aussi rentable ce qui a poussé certains d'entre eux à cesser l'activité», explique Mohamed Aïdouni. Dans la liste des facteurs ayant contribué à la montée en flèche des prix de ce produit, M. Aïdouni évoque aussi «l'élevage qui demeure traditionnel». Cet élément très contraignant a découragé beaucoup d'éleveurs à s'investir dans cette activité «au risque d'avoir un fort taux de mortalité notamment en cette période de grandes chaleurs», selon l'intervenant. Outre ces deux raisons, le président du conseil interprofessionnel parle d'une forte demande sur la volaille, à laquelle personne ne s'y attendait, au lendemain du mois de ramadan. «L'offre disponible ne répondait pas à la demande», a-t-il indiqué avant de rassurer les ménages. Le prix devrait connaître une baisse d'ici la fin du mois.
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Posté Le : 05/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.infosoir.com