Algérie

Versée à partir du 28 mars



À peine annoncée par le président de la République, lors de la dernière entrevue avec la presse nationale, l'allocation chômage instituée par décret présidentiel paru, il y a à peine quelques jours, suscite déjà l'engouement des potentiels bénéficiaires. Ils sont des dizaines de milliers de chômeurs, dans chaque wilaya, à avoir pris d'assaut les locaux de l'Agence nationale de l'emploi Anem, qui a la charge de la gestion de ce dispositif. Face à cette situation, le ministre du Travail Youcef Cherfa, invité de la Radio nationale chaine 1 a annoncé que les agences resteront disponibles, jusqu'après les heures de fermeture, soit jusqu'à 18 heures, a-t-il annoncé. Le ministre a, également, rappelé aux jeunes qu'il n'y a pas lieu de se bousculer pour s'inscrire dans les listes, «puisque l'allocation ne sera versée dans les comptes que vers le 28 mars», a-t-il précisé. Au sujet de la tranche d'âge fixée à (19-40), il expliquera qu'il s'agit de calculs rationnels, «étant donné que les jeunes diplômés issus des instituts de formation ou des universités balisent les limites d'âge de ce dispositif». Sur un autre registre, le ministre du Travail a, également, annoncé que «les travailleurs des contrats sociaux seront intégrés dans les rangs des administrations auxquelles ils sont affiliés», annoncera-t-il sur les ondes de la chaine 1. Cherfa annoncera des révisions salariales de cette tranche de travailleurs, allant jusqu'à 5900 DA et entreront en vigueur à partir de ce mois de mars à venir. «Sur instruction du président de la République, les salaires des différents bénéficiaires des dispositifs sociaux percevront, à fin mars, des salaires à hauteur de 13.000DA», annoncera-t-il encore faisant allusion aux bénéficiaires des dispositifs du CIP et PID, affiliés à la solidarité nationale qui seront transférés au secteur du travail. Dans cette ambiance de pression et de tension, sciemment entretenue par certains milieux, autour de ce dispositif, des écarts dangereux ont été enregistrés, notamment, à mettre dans le registre de la manipulation et l'opportunisme politiciens. C'est dans cet esprit que la page Facebook a été supplantée par des usurpateurs, nécessitant une mise au point de la part des responsables de l'agence. Un démenti a été publié sur la page officielle de l'Anem mettant en garde contre des sites douteux et usurpateurs, «constituant un danger pour les données personnelles des utilisateurs». En effet, il y a lieu de s'interroger au sujet des raisons derrière la création de ces pages de substitution aux pages officielles de l'Anem. Il faut dire que certains milieux hostiles ne ratent pas une occasion pour semer le doute et la zizanie dans l 'esprit des Algériens. C'est dans cet esprit qu'un débat a pris place dans les réseaux sociaux et autres espaces publics autour de l'opportunité de l'institution d'une telle allocation. Certains se prétendant experts, économistes et autres spécialistes des questions du monde du travail, n'ont pas moins fait dans la démagogie et les faux- fuyants. Ce courant hostile à pareilles mesures sociales instituées par l'Algérie au profit des chômeurs, à l'instar des nombreux pays européens, jettent leur dévolu sur ce dispositif avançant des arguments, pour le moins fallacieux. Des post Facebook, des tweets et des pages anonymes alimentent ce débat en publiant des déclarations erronées attribuées à des experts algériens connus. On annonce, dans ce cadre, que la prime de chômage coûtera quelque plus de 8.45 milliards de dinars au Trésor public, l'équivalent de la création annuelle de 400 usines, avec 4.000 postes d'emploi directs. Pareilles allégations visent, en fait, à contribuer au climat de suspicions et de doute, et ne participent pas de cette démarche objective à contribuer dans le débat général d'utilité publique, à travers des alternatives et des enrichissements positifs. Selon des chiffres officiels, le nombre de chômeurs inscrits dans les listes de l'Anem avoisine les 800.000 jeunes, croit-on savoir.Par ailleurs, et malgré les recommandations du ministère du Travail, la pression sur les agences locales de l'Anem prises d'assaut, continuent de plus belle, selon des informations concordantes et des recoupements dans plusieurs wilayas. En effet, le ministre du Travail qui fait, depuis quelques jours, dans la vulgarisation des dispositions légales de ce dispositif dans les différents supports de médias, dont la télévision publique, les radios et les journaux, peine à raisonner cette déferlante de jeunes sur les agences de l'Anem.


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