Vers une reprise progressive de l'activité chirurgicale

Il est attendu que les différents services de chirurgie rattrapent le retard et réduisent la liste d'attente, qui était déjà très longue avant même l'apparition de la Covid-19.Les différents établissements hospitaliers de la wilaya de Sétif reprendront leurs activités chirurgicales, suspendues depuis plusieurs mois à cause de la saturation des services et de la situation sanitaire marquée par un grand nombre d'hospitalisations des personnes atteintes de Covid-19, incessamment.
Le directeur de la santé de la wilaya de Sétif, Abdelhakim Dehane, a annoncé dernièrement que l'activité reprendra avant la fin du mois de septembre en cours. La stabilité de la situation pandémique enregistrée depuis quelques jours et la baisse significative du nombre de personnes hospitalisées ont encouragé les chirurgiens et les responsables des établissements hospitaliers à redémarrer l'activité qui, il faut le noter, a aussi été affectée par le manque d'oxygène, d'où l'orientation des patients vers les cliniques privées.
Le premier responsable du secteur de la santé à Sétif a, dans la foulée, indiqué que deux hôpitaux de la wilaya sont d'ores et déjà équipés en générateurs d'oxygène. Il s'agit des établissements publics hospitaliers (EPH) Mohamed-Boudiaf d'Aïn Oulmène et de celui de Béni Aziz.
Il a par ailleurs annoncé que d'ici à la fin du mois en cours, tous les hôpitaux de la wilaya, dont le CHU Sâadna-Mohamed-Abdennour, seront équipés en générateurs d'oxygène à hauteur de 100%. Il est à rappeler qu'à chaque fois que le nombre d'hospitalisations dues à la Covid-19 augmente, l'ouverture de nouveaux services dédiés au coronavirus entraîne inéluctablement l'arrêt de l'activité chirurgicale non urgente.
Sur un autre volet, de peur d'être contaminés, des patients et leurs parents ont recours aux cliniques privées qui n'accueillent pas les cas Covid-19. Il est attendu aussi que les différents services de chirurgie rattrapent le retard dans certaines chirurgies et, du coup, réduisent la liste d'attente qui, même avant la pandémie, était longue pour certaines chirurgies, au point où le recours au privé était inévitable et onéreux pour certains patients, notamment ceux des zones déshéritées.
Pour le moment, il est souhaitable de retrouver dans quelques mois un niveau d'activité chirurgicale semblable à celui d'avant la pandémie. Par ailleurs, il est également attendu de créer d'autres pôles de chirurgie afin de soulager un tant soit peu la pression sur le service de chirurgie générale du CHU Sâadna-Mohamed-Abdenour de Sétif, qui accueille des patients des quatre coins de la wilaya et des wilayas limitrophes. L'exemple de la chirurgie infantile illustre bien cette dynamique.
En effet, l'ouverture d'un service de chirurgie pédiatrique au niveau de l'établissement hospitalier spécialisé "mère et enfant" a atténué un tant soit peu la pression sur le service du CHU.

FAOUZ SENOUSSAOUI