Algérie

Vers une marche populaire à Tizi Ouzou



Pour les participants à la rencontre d'Aokas, dont des militants venus des wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira, le principe d'une marche est acquis, mais le dernier mot est laissé à la réunion que la coordination a programmée pour le 19 janvier prochain dans la ville des Genêts.La coordination nationale de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques a tenu, ce vendredi, dans la salle de cinéma de la ville d'Aokas, une réunion élargie à la communauté estudiantine, aux associations, partis politiques et élus. Il s'en est dégagé l'option d'une grande action de rue dans la ville de Tizi Ouzou.
Des voix ont proposé que cette action prenne la forme d'une marche populaire qu'il faut réussir avec les mêmes proportions, sinon plus, que celles qui ont fait de la marche du 11 décembre dans la ville de Béjaïa un moment historique de mobilisation citoyenne.
Pour les participants à la rencontre d'Aokas, dont des militants venus des wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira, le principe d'une marche est acquis, mais le dernier mot est laissé à la réunion que la coordination a programmée pour le 19 janvier prochain dans la ville des Genêts.
On s'entendra définitivement sur la nature de l'action, mais aussi sur sa date qui pourrait intervenir en février. Il n'est pas exclu que l'on tienne au principe de coïncider les actions de rue avec des dates symboles, comme cela a été le cas pour la marche du 11 décembre. En cela, le 24 février, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures algériennes, pourrait inspirer les présents à la réunion de Tizi Ouzou.
Les prochains marcheurs auront ainsi l'occasion de dénoncer la répartition inéquitable des richesses nationales et la marginalisation de la Kabylie. C'est cet état d'esprit qui règne dans les rangs des animateurs de la coordination et des manifestants qui ont battu le pavé plusieurs fois dans la ville de Béjaïa depuis le blocage du projet de l'usine de trituration de graines oléagineuses au début de l'année 2017.
La réunion d'Aokas a permis aux présents de revenir sur l'entêtement des pouvoirs publics à bloquer l'investissement du groupe Cevital et à vouer au sous-développement la région de la Kabylie. Les propositions d'action n'ont pas exclu l'option ultime d'un appel à une grève générale. La rencontre a aussi permis de faire le bilan de la marche du 11 décembre et d'en tirer les enseignements.
Mourad Bouzidi, porte-parole de la coordination, souligne «la maturité du peuple algérien» confirmée lors de la marche pacifique qui s'est déroulée dans de bonnes conditions et sans le moindre incident. Cet esprit de responsabilité a déjà été relevé dans la déclaration d'après-marche de la coordination qui a salué aussi «un remarquable civisme qui force le respect et qui doit être une source de fierté nationale».
Aussi, on s'est réjoui que «c'est la première fois dans le monde que le peuple sort dans la rue pour manifester à la fois son soutien à l'investissement et à l'emploi». «De coutume, la classe ouvrière manifeste de son côté pour l'emploi, et les investisseurs de leur côté.
Le 11 décembre nous avons démontré que l'un n'exclut pas l'autre», déclare M. Bouzidi pour mettre en valeur une démarche qui a pour objectif commun d'arrêter «le bateau de la mort qui engloutit notre jeunesse». La dynamique qui a accompagné l'action du 11 décembre dernier, qui est allée crescendo depuis la première marche du 25 mai 2017, «n'est pas une fin en soi», précise Mourad Bouzidi, mais «le début d'une dynamique citoyenne extraordinaire».
Et l'on veut faire de la ville de Tizi Ouzou le prochain épisode de la démonstration de force. L'appel est lancé par le porte-parole de la coordination aux «habitants de Tizi Ouzou d'être nombreux à la prochaine action de rue qui redonnera espoir à nos jeunes».


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