Algérie

Vers une « intervention » américano- iranienne '



Vers une « intervention » américano- iranienne '
Les ingérences étrangères multiformes sur fond d'une rude concurrence géopolitique entre les puissances régionales et internationales constituent un élément majeur dans les développements ultérieurs de ce nouveau conflit qui vient aggraver davantage une situation déjà très complexe. Les « ennemis jurés » que sont l'Iran et les Etats-Unis, sont les alliés du pouvoir en place à Baghdad et tous les deux envisagent d'« intervenir » pour stopper l'avancée « fulgurante » des terroristes notamment dans le nord. En trois jours -mardi, mercredi et jeudi-, les jihadistes de EIIL ont pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, sa province Ninive, Tikrit et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala et Kirkouk. Dimanche, ils ont pris le contrôle, selon des officiers, de la région d'Al-Adhim à Diyala. Le « rapprochement » noté dans les négociations autour du programme nucléaire iranien a poussé Téhéran et Washington à engager « sous peu » des pourparlers directs en vue d'envisager une coopération pour aider l'armée irakienne, selon le Wall Street Journal. L'Iran, pays à majorité chiite, se trouve ainsi et de manière inattendue avoir des intérêts stratégiques communs avec les Etats-Unis. Le média US précise que les discussions pourraient avoir lieu en marge des négociations qui ont débuté, hier, à Vienne sur le nucléaire iranien. Dans une déclaration, samedi dernier, le président iranien Hassan Rohani n'a pas exclu une coopération avec les Etats-Unis, mais Téhéran s'oppose à toute intervention militaire américaine sur le sol irakien. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, a expliqué que les récents événements « ont pour objectif de changer le processus politique en Irak et les signes montrent que les Etats-Unis cherchent à profiter de cette situation et perturber les résultats des dernières élections législatives ». Ce durcissement du ton répond au déploiement dans le Golfe d'un porte-avions américain, mais la Maison Blanche s'est dit opposée à l'envoi de troupes au sol. Du côté de l'Arabie saoudite, dont les relations avec la République islamique d'Iran ne sont pas un parangon en matière d'amitié diplomatique, a dénoncé, hier, la politique « confessionnelle » du Premier ministre irakien qui avait « conduit à la déstabilisation du pays ». Ryadh réclame la formation « rapide » d'un « gouvernement d'union nationale ». Une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe est prévue demain et jeudi à Jeddah, afin d'« étudier les mesures à prendre pour tenter de remédier à la situation critique en Irak », selon son SG, Nabil al-Arabi. Sur le terrain, les autorités irakiennes ont affirmé avoir « repris l'initiative » face aux jihadistes. Le lieutenant-général Qassem Atta, porte-parole du Premier ministre irakien sur la sécurité, a évoqué le chiffre de 279 « terroristes » tués au cours des dernières 24 heures et annoncé un plan de sécurité pour défendre Bagdad, où un attentat a fait neuf morts dimanche.




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