Vers une internationalisation de la question des détenus Journée du prisonnier palestinien

À Alger, l'occasion a été célébrée au niveau du centre de presse « Echaab » en présence du ministre palestinien du Travail, Ahmad Majdalani, et d'imminentes personnalités nationales et palestiniennes. L'invité d'honneur du forum a annoncé que l'Etat palestinien 'uvre à internationaliser la question des détenus de sa cause dont le nombre total s'élève à 4.800. Parmi eux, 900 femmes et 102 enfants de moins de 16 ans. « Nous voulons régler cette question conformément au droit international », a déclaré M. Majdalani, avant d'annoncer que son confrère au gouvernement en charge du dossier, Aissa Qaraquie, prépare une conférence internationale sur les détenus palestiniens et 'uvre pour l'organiser dans un pays occidental. « Elle aura lieu soit à Genève (Suisse) ou à New York (USA) », a-t-il précisé. Il a rappelé que la première conférence du genre s'est déroulée en Algérie en 2011, et que la seconde été organisée, l'année dernière, en Irak. « Il y a trois ans, nous avions organisé une conférence sur nos détenus au niveau de la Ligue arabe. Cette question mérite l'intérêt de tous les militants des droits de l'Homme et des gens intègres à travers le monde », a-t-il ajouté. Le conférencier a, notamment, indiqué que le président Mahmoud Abbas pose le préalable de la libération des 123 Palestiniens, détenus avant la signature les accords d'Oslo, avant d'entamer des négociations avec le gouvernement israélien, tout en rappelant que le mouvement des prisonniers palestiniens remonte à 1965, passant par plusieurs étapes de lutte. Le ministre palestinien a souligné qu'il y a deux types de détenus : ceux qui ont été jugés et ceux qui ont été arrêtés conformément à un code administratif hérité de l'occupation britannique permettant de détenir les prisonniers pour une durée indéterminée sous le prétexte de la complication de l'enquête et du secret de la source. « Certains ont passé 15 ans en détention à cause d'un bout de papier remis aux force d'occupation et sans la moindre enquête », a-t-il fait savoir. Le conférencier a ainsi dénoncé le retour en prison des personnes libérées dans le cadre de l'échange contre le soldat israélien, Gilad Shalit. « Israël a violé cet accord en arrêtant Samer et Aymane pour le simple motif qu'ils sont allés rendre visite à leurs familles en dehors des zones où ils doivent rester », a-t-il précisé. Au sujet de l'adhésion de l'Etat palestinien à la Cour pénale internationale, il a indiqué qu'il faut d'abord ratifier le Traité de Rome et que ceci est en cours. Rendant hommage au défunt Ali Kafi, M. Majdalani a salué la lutte de cette importante personnalité durant la guerre de libération nationale. « Le peuple algérien a lutté pendant 132 et nous le faisons depuis plus de 65 ans. Nous considérons que notre lutte est de longue haleine... la solution d'un Etat palestinien en Cisjordanie, dans la Bande de Ghaza et à Al-Qods n'est que politique en attendant la solution historique ».