La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) a annoncé la paralysie du secteur de l'éducation, et ce, du 4 au 6 octobre prochain, au cas où la tutelle ne satisfait pas ses revendications.
Ce sera la première grève de cette rentrée scolaire 2011-2012. Et une deuxième suivra dans le cas où il n'y aura pas de suite favorable. Mais cette fois-ci, le mouvement de grève durera une semaine à partir du 15 octobre avec possibilité de reconduction. Tout dépendra des négociations qui auront lieu demain avec la tutelle. A ce titre, la fédération a tenu à rassurer les parents que ce mouvement de grève se fera aussi au profit des élèves. Car «le rendement des élèves dépend du rendement des enseignants. Et celui-ci dépend de l'environnement qui l'entoure». Cette décision a été prise après une réunion tenue hier au siège de l'UGTA, à Alger. Elle a regroupé les membres des comités exécutifs et des syndicats des établissements de l'éducation pour discuter des problèmes du secteur. Lors de cette rencontre nationale, des représentants venus des quatre coins du pays ont évoqué différents points notamment le statut particulier, les primes, le programme périscolaire introduit récemment pour les établissements primaires, les 'uvres sociales, points que le ministère de l'Education a étudiés le 12 septembre 2011. La fédération a estimé que la réponse de la tutelle est «décevante». Parmi les revendications, une augmentation des salaires en prenant considération du pouvoir d'achat, la révision des échelons des différents travailleurs, l'introduction des corps communs dans le secteur de l'éducation et le déblocage de l'argent des 'uvres sociales. A travers ces revendications, les travailleurs de l'éducation veulent préserver leur dignité et leur statut social. Selon leurs témoignages, les inspecteurs ne peuvent pas faire leur travail comme il se doit, d'autant qu'ils n'ont plus de réelle autorité. Ils jouissent du même statut que les enseignants. «La hiérarchie n'existe plus et la promotion aussi», avance un des participants à la réunion. Les intervenants demandent la mise en place de nouvelles primes qui ne sont, en réalité, qu'un remboursement des dépenses des enseignants dans le cadre professionnel. Quant aux activités périscolaires dans le cycle primaire, elles sont qualifiées de «bricolage», parce que les enseignants ne peuvent pas assurer de telles activités à cause de leur «incompétence», ce sont en fait des séances de garderie. «Les enseignants n'ont plus le temps pour eux, même pendant l'heure du déjeuner», ont-ils expliqué. Concernant le volet des 'uvres sociales dont la cagnotte est estimée à 2 000 milliards de dinars, ils appellent la tutelle à respecter ses engagements traduits par la décision ministérielle 667 du 14 août 2011. La décision porte sur la création de comités locaux au niveau des établissements éducatifs qui permettront aux travailleurs de contrôler directement leur argent en toute transparence.
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hassiba Abdallah
Source : www.lnr-dz.com