Algérie

Vers une extension de la superficie des terres agricoles irriguées



Les services de l'antenne de l'ONA (Office national de l'assainissement) de Aïn Témouchent prévoient une extension des superficies agricoles irriguées à travers les step (stations de traitement des eaux usées) de plus de 1000 ha. Cela devrait intervenir après la prochaine livraison du projet portant extension de la step de Aïn Témouchent, qui connaît, selon l'ONA, un taux d'avancement des travaux de réalisation appréciable. Cette opération entre dans le cadre du projet global portant extension des superficies irriguées qui ne dépassent pas actuellement 500 ha. Rachid Chaouch, chef de service à l'antenne de l'ONA de Aïn Témouchent, a indiqué que parmi les superficies qui pourraient être irriguées figurent les parcelles identifiées autour de la step de Aïn Témouchent, sachant que l'ONA ne pourra aller au-delà des 500 ha en termes d'aménagement pour pouvoir assurer l'irrigation des terres agricoles, contrairement à l'ONDI (Office national de drainage et d'irrigation) qui est habilité à lancer des travaux d'aménagement des grandes superficies irrigables qui dépassent 1000 ha. "À Aïn Témouchent, pour pouvoir irriguer 1000 ha, il faut avoir les capacités et avoir les quantités d'eau suffisantes pour s'engager.C'est pourquoi il faudra d'abord avoir le volume d'eau nécessaire pour cette superficie afin de pouvoir engager les investissements et par ricochet permettre aux fellahs d'irriguer leurs terres agricoles. Cependant, les plus importants périmètres à irriguer de Aïn Témouchent leurs superficies se situent entre 500 ha et 750 ha", a-t-il souligné. À l'avenir, l'identification des parcelles à irriguer sera revue afin de pouvoir atteindre une grande superficie à la faveur d'un investissement étatique qui permettra à l'eau d'arriver à toutes les parcelles, selon une irrigation organisée, affirme encore notre interlocuteur.
La direction des ressources hydriques de la wilaya de Aïn Témouchent prévoyait, elle aussi, la réalisation des step dans des régions qui en sont dépourvues, à l'instar des communes de Hammam Bou-Hadjar et Oulhaça, selon des propositions et des études qui ont été élaborées, en attendant de recevoir la couverture financière nécessaire pour concrétiser ces projets. Selon une récente déclaration de Hamadouche Mohamed, directeur des ressources hydriques de la wilaya de Aïn Témouchent, proposition a été faite pour rassembler les petites step en une seule station pour une gestion sans difficulté. Des études existent pour la réalisation de step dans la commune de Hammam Bou-Hadjar qui compte une densité de population importante.
Le premier responsable du secteur de l'hydraulique propose une mise à jour de toutes les études des projets pour revoir le dimensionnement de la station d'épuration, dont la réalisation dépend de la disponibilité des financements. De son côté, le secteur de l'agriculture de la wilaya de Aïn Témouchent prévoit une extension de surface irriguée à l'horizon 2024 de 3000 ha supplémentaires ainsi que le raccordement des exploitations agricoles à l'énergie électrique qui englobe une superficie estimée à 15 000 ha, tout en accordant un intérêt particulier à la céréaliculture.
Cependant, les responsables en charge de la gestion du petit barrage de Mekhaïssia (commune d'Oued Sebbah, daïra de Aïn El-Arba) ont appelé par le passé les fellahs à s'organiser sous forme de coopératives afin de gérer d'une façon rationnelle des périmètres irrigués sur une superficie qui pourrait atteindre 500 ha dans cette région à vocation agricole, sachant que l'ONID, qui gère les périmètres irrigués, ne prend en charge que des superficies qui dépassent 1000 ou 1500 ha, selon la déclaration de l'un des fellahs, dont la parcelle de terre se trouve mitoyenne de la retenue collinaire de Mekhaïssia. Ce qui permettra d'améliorer sensiblement le rendement de leur production agricole. Car, pour de nombreux fellahs, il est inutile de créer un périmètre irrigué et l'abandonner ensuite faute d'un organisme. Rappelons que la capacité de stockage du barrage peut atteindre jusqu'à 2,5 millions de mètres cubes d'eau utilisée à l'exploitation.

M. L.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)