Algérie

Vers une autre guerre contre Ghaza



Vers une autre guerre contre Ghaza
Ahmad Ezzaanine et son cousin Mahmoud Ezzaanine ont été tués, dans la nuit de mardi à mercredi, dans la localité de Beit Hanoune, au nord de la bande de Ghaza.GhazaDe notre correspondant Ils ont été victimes d'une opération d'assassinat ciblé exécuté par un drone israélien muni de roquette air-sol qui a littéralement pulvérisé le véhicule à bord duquel ils circulaient. Les équipes médicales palestiniennes, arrivées sur les lieux quelques minutes après l'explosion, ont trouvé deux corps déchiquetés et largement brûlés. Ahmad Ezzaanine, 21 ans, était un élément des Brigades El Qods, la branche armée du djihad islamique, alors que Mahmoud, 23 ans, était affilié au Front populaire de libération de la Palestine. L'armée israélienne a prétendu avoir éliminé deux activistes palestiniens responsables de tirs de roquette contre Israël, le 15 janvier, jour de l'enterrement du «boucher» de Sabra et Chatila, Ariel Sharon.Une opération similaire a eu lieu dimanche matin dans un quartier de Jabalia, El Saftaoui, au nord-ouest de la ville de Ghaza, où un drone a ciblé un jeune militant du djihad islamique alors qu'il roulait à bord d'une motocyclette. Par miracle, le jeune homme a survécu, mais a été grièvement blessé et un enfant de douze ans qui se trouvait près de sa maison a été légèrement blessé à un genou.Il faut noter aussi que des avions de chasse israéliens de type F16 ont bombardé à plusieurs reprises des positions et des centres d'entraînement militaire du mouvement Hamas durant le mois de janvier. La trêve conclue entre le mouvement Hamas et Israël le 21 novembre 2012, à la fin de l'opération militaire Piliers de défense, sous l'égide du président égyptien déchu, Mohamed Morsi, qui aurait garanti à l'Etat hébreu un arrêt des tirs de roquettes palestiniennes, est en train de partir en fumée.Des victimes âgées de 21 et 23 ansAprès une année 2013 particulièrement calme, de l'avis du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, près d'une quinzaine de tirs palestiniens de roquettes et de missiles de type Grad ont été dirigés contre des localités israéliennes proches de la bande de Ghaza. Bien que ces tirs ? non revendiqués par le mouvement Hamas qui gouverne l'enclave palestinienne depuis l'été 2007 ni par d'autres factions palestiniennes armées ? n'aient causé ni victime ni dommage matériel, ils ont provoqué la colère des responsables israéliens qui ne cessent de menacer la bande de Ghaza d'une nouvelle guerre.Netanyahu fait porter la responsabilité de la détérioration de la situation sécuritaire au mouvement Hamas. Il a par ailleurs menacé toutes les factions palestiniennes de «dures représailles». Certains observateurs pensent qu'il n'y aura pas de guerre dans l'immédiat, mais le gouvernement de droite tente, par ces attaques limitées et les déclarations sulfureuses, de tranquilliser l'opinion publique israélienne et lui faire comprendre qu'il contrôle parfaitement la situation.Le Hamas laisse tirer ces roquettes pour montrer qu'il est encore fidèle à la voie de la résistance armée. Une autre analyse soutient que le gouvernement de Netanyahu et le mouvement Hamas ont un intérêt commun dans le lancement d'une nouvelle guerre. Netanyahu et son gouvernement, constitué d'une coalition de droite et d'extrême droite, refusent de voir naître un Etat palestinien souverain et indépendant sur l'ensembles des terres occupées en 1967, comme le revendique avec insistance la direction palestinienne depuis la conclusion des Accords d'Oslo en 1993.à qui profite la nouvelle guerre contre Ghaza 'Une guerre contre la bande de Ghaza, contre laquelle Mahmoud Abbas ne peut laisser faire sans réaction importante, achevait les plans du gouvernement Netanyahu qui espérait un accord selon sa «vision de la paix». Pour le mouvement Hamas, une nouvelle guerre dont il connaît d'avance les limites, sachant qu'Israël a tout fait pour créer la division interpalestinienne, et qu'il désire la sauvegarder à tout prix.La nouvelle guerre ne mettra pas la survie du mouvement Hamas en jeu, mais lui permettra de mieux respirer après les mesures draconiennes prises par l'armée égyptienne à la frontière avec la bande de Ghaza. La fermeture presque continue du terminal de Rafah et la destruction de l'ensemble des tunnels ont plongé le mouvement dans une grave crise financière, au point de ne pouvoir verser les salaires de ses employés militaires et civils, responsables de plus de 30 000 familles, partisanes totalement du mouvement.




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