Algérie

Vers une année blanche à l'ENS


Les 1700 étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) Messaoud Zoughar d'El-Eulma (Sétif) n'ont pas repris les cours hier.Déclenchée en octobre dernier, à cause de l'article 4 du contrat liant le ministère de l'Education nationale et les futurs enseignants des trois paliers (primaire, moyen et secondaire), la grève n'a toujours pas pris fin.
Pour le professeur Ali Boukaroura, directeur de l'école, ledit article, qui stipule : «Il se peut que le futur enseignant soit affecté dans la wilaya la plus proche de son lieu résidence» ne concerne pas les étudiants de son établissement, qui forme les enseignants de cinq filières (les langues étrangères, l'histoire-géographie, les lettres arabes et les sciences exactes pour les wilayas de Béjaïa, Jijel et Sétif). Les futurs enseignants d'anglais et de français de Msila et de Bordj Bou Arréridj sont eux aussi formés au niveau de l'école fonctionnelle depuis octobre 2015. «L'inquiétude de nos étudiants n'est pas justifiée, d'autant que l'offre de notre école ne peut répondre qu'à 35 % des besoins des cinq wilayas qui représentent un bassin de plus de sept millions d'habitants. Selon une étude réalisée par l'institution, nous n'avons d'ici 2030 aucun problème à affecter nos étudiants à proximité de leur lieu de résidence.
Ceci montre clairement le fossé existant entre l'offre et la demande. Afin d'étayer mes propos, l'école va en fin d'année, célébrer 70 étudiants de la première promotion de professeurs de l'enseignement primaire. Ce contingent ne va pas combler le déficit des 5 wilayas et ne représente qu'une goutte d'eau dans un océan. Je profite donc de l'opportunité pour rassurer nos étudiants devant reprendre les cours et rattraper les six semaines perdues. Pour un enseignement de qualité, nous sommes dans l'obligation de réaliser les 28 semaines prévues. On doit prendre très au sérieux un tel paramètre, tant qu'il est temps. Pour éviter une année blanche qui se profile à l'horizon, la raison et le bon sens doivent prendre le dessus. Les gens doivent assumer leurs responsabilités», déclare en exclusivité à El Watan le numéro un d'une institution portant le nom de Messaoud Zoughar, un des meilleurs fils des Hauts Plateaux sétifiens.
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