Algérie

Vers une action de rue hebdomadaire des professionnels de la santé



Après les étudiants, qui se sont distingués avec les marches hebdomadaires des mardis, les travailleurs du secteur de la santé veulent aussi initier une journée hebdomadaire pour une action de rue. Le but : multiplier la pression pour le départ du système en place. C'est ce qui été proposé, hier, lors d'une assemblée générale des syndicats des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, des paramédicaux et des médecins libéraux.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les travailleurs du secteur de la santé refusent de rester en marge du mouvement populaire contre le système en place. Participer aux marches du vendredi, soulignent-ils, est une chose et s'impliquer dans ce mouvement en tant qu'élite, pour aider à sortir de cette crise, en est une autre. Il ne s'agit pas non plus, précise-t-on, de faire du corporatisme, mais de participer, chacun dans son secteur, à cette révolution à travers des propositions de sortie de crise. Pour tracer une stratégie de lutte, les syndicats des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires, des paramédicaux et des médecins libéraux, regroupés au sein d'une intersyndicale, et qui ont déjà rendu publique une proposition de sortie de crise, ont organisé hier mardi leur première assemblée générale au CPMC, à Alger. «Nous sommes face à un mouvement populaire historique qui demande le départ de tous les symboles de l'ancien système et nous n'avons pas le droit de rester en marge de ce mouvement», a déclaré le professeur Belhadj, président du Snechu.
Comment s'impliquer davantage dans ce mouvement populaire ' Les adhérents des trois syndicats ont proposé, à la majorité, de multiplier la pression et les actions de rue en organisant une journée de protestation nationale hebdomadaire. Reste à fixer la journée de protestation. «La lutte doit se faire toute la semaine. En plus de la journée populaire des vendredis et de la journée des étudiants les mardis, nous devons décider aussi d'une journée dans la semaine pour sortir dans la rue. Les travailleurs des autres secteurs doivent aussi faire la même chose pour qu'il y ait des actions de lutte durant toute la semaine», ont proposé hier les participants à cette AG. En parallèle à ces actions de protestation, les trois syndicats ont appelé à des solutions sectorielles pour une sortie de crise. «C'est à nous, en tant que professionnels du secteur de la santé, d'apporter les solutions de sortie de crise pour leur secteur. Les autres travailleurs aussi doivent, chacun dans son secteur, faire des propositions pour sortir le pays de cette impasse politique et aider à aller vers une période de transition», a déclaré le professeur Belhadj.
En effet, parmi les propositions des syndicats : l'application des articles 7, 8 et 12 de la Constitution, la mise en place d'un présidium de transition, constitué de personnalités consensuelles n'ayant jamais fait partie de l'ancien système et dont le mandat prendra fin dès l'élection du président de la république.
S. A.


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