Algérie

Vers un week-end «adapté» pour l'université ?



Le week-end complet ne fait pas l'unanimité parmi la communauté universitaire à Oran. Les avis des enseignants et des syndicalistes interrogés divergent sur la question. Si certains se montrent flegmatiques, d'autres, par contre, s'agitent pour demander des clarifications sur le changement des jours de repos dans le secteur. Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a été le premier à réagir suite à l'instauration du week-end complet (vendredi/samedi), le syndicat autonome demande des clarifications pour dissiper le flou qui entoure à ce jour ce nouveau changement du week-end. «Dès la rentrée universitaire, nous allons demander une audience au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», précise M. Rahmani, coordinateur national du syndicat autonome. Le point qui irrite ce syndicat n'est autre que l'instauration de ce nouveau week-end sans consultation des représentants des enseignants, premiers concernés par une telle mesure. «Nous avons dit non, parce que rien n'a été discuté avec les partenaires sociaux», ajoute notre source. L'autre point soulevé par les syndicalistes n'est autre que la déclaration du ministre de tutelle qui a laissé la journée du samedi aux «appréciations des recteurs pour récupérer les cours donnés jeudi dans l'ancien système». «La solution la plus adaptée pour les enseignants est de travailler durant la matinée de vendredi jusqu'à 11h00. Le samedi sera ainsi une journée de repos. Les enseignants chercheurs doivent toutefois avoir droit d'accès aux universités le samedi», estime ce syndicaliste. Pour le professeur Chouicha, de la coordination dissidente des sections syndicales du CNES, le débat autour du changement du week-end est un «faux problème». «C'est tout l'enseignement supérieur qui doit être remis en cause. Le problème de notre université est plus profond qu'un changement de jours de repos», lance, l'air dépité, ce syndicaliste.

 Le professeur Ouslim, du syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM), estime, quant à lui, que le week-end complet ne devra aucunement perturber le fonctionnement des facultés de médecine. «Nous appliquons un système modulaire de 36 semaines par semestre dans les sciences médicales. Les cinq jours ouvrables par semaine devront suffire pour terminer tous les programmes», assure notre source. Il ajoute que la matinée de la journée de vendredi pourra être utilisée dès cette rentrée universitaire pour programmer des examens. D'autres syndicalistes estiment, de leur côté, que le changement des jours de repos devra être effectué au cas par cas dans les universités, selon les besoins de chaque filière. Il y a lieu de signaler que le ministre de tutelle avait annoncé au cours de la semaine dernière que le vendredi restera «un jour de repos officiel», alors que le samedi sera une journée de repos. Le ministre a appelé les recteurs à s'organiser et à revoir leur planning pour bien gérer cette situation et récupérer les cours donnés jeudi dans l'ancien système.




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