«Nous voulons dire clairement que sur le plan politique, nous voulons progresser ensemble. Cela signifie une coopération économique plus étroite», a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel en marge d’un sommet de l’UE à Bruxelles. «Nous voulons renforcer la compétitivité de l’Europe et de son économie, nous voulons faire converger les différentes économies européennes», a renchéri le président français Nicolas Sarkozy. Le «pacte» envisagé prévoit que les capitales suivent des objectifs communs concernant les systèmes de retraites (comme le recul de l’âge de départ en retraite si nécessaire), la politique salariale (suppression notamment de l’indexation des salaires sur les prix dans les pays qui l’ont), ou la dette publique avec des plafonds contraignants, tel que l’Allemagne l’a inscrit dans sa constitution en 2009. Le projet porte toutefois très nettement l’empreinte allemande et n’a pas l’adhésion de tout le monde. Le Premier ministre belge Yves Leterme les a rejetées clairement jeudi car elles impliqueraient la suppression dans son pays de l’indexation des salaires sur les prix. «Les Etats membres doivent avoir l’espace de mener leurs propres politiques», a-t-il soutenu.
D’autres pays ont exprimé des réserves, comme l’Autriche sur les retraites ou l’Espagne sur les salaires. La Confédération européenne des syndicats a, elle, parlé «d’un pacte nuisible» aux conventions collectives qui créera «davantage d’inégalités». «Beaucoup d’Etats se plaignent que le tandem franco-allemand veuille leur imposer des choses», selon une source proche de la Commission européenne. La Commission s’inquiète de son côté que Français et Allemands veuillent mener ce projet dans un cadre «intergouvernemental», alors qu’une réflexion sur ces sujets est déjà engagée au niveau «communautaire», sous son impulsion. Les dirigeants de la zone euro ont également discuté du renforcement de leur Fonds de secours financier, créé en mai. Concrètement, un consensus s’est dessiné pour augmenter la capacité effective de prêt du Fonds, à 440 milliards d’euros mais il ne peut en réalité prêter que 250 milliards d’euros, le reste devant être conservé sous forme de garantie. Par ailleurs, il pourrait être doté de nouvelles missions, comme racheter de la dette publique de pays en difficulté, ou leur prêter de l’argent pour qu’ils le fassent. Succèdera au sommet des pays de la zone euro, une réunion des dirigeants des 27 pays de l’UE à la fin du même mois.
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Posté Le : 07/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction Economie/AFP
Source : www.elwatan.com