Nouveau ? La charte de la femme travailleuse pour soutenir le rôle de la femme dans le domaine professionnel et l'encourager à participer au développement économique est née.Elle prévoit à travers ses articles, de «consacrer un quota minimal de 30%» d'emplois aux femmes. Tous les domaines devraient être concernés selon les diplômes, les compétences et les expériences des unes et des autres. A lire la charte adoptée par les participantes à la Conférence nationale sur la femme travailleuse et le dialogue social. les employeurs publics et privés qui s'engageraient à respecter le quota proposé auraient à bénéficier des mesures incitatives fiscales, parafiscales et bancaires. La charte plaide pour un quota de 30% aux postes de responsabilité à tous les échelons de la hiérarchie syndicale et un quota de 30% au minimum des postes supérieurs ouverts au sein des établissements publics, administratifs et à caractère économique. Dans son article 14, la charte propose en outre de prolonger le congé de maternité à 18 semaines en insistant sur l'impératif de prolonger le droit aux heures d'allaitement à deux années. Il est aussi question d'alléger les horaires de travail des parents ayant à charge des enfants présentant un handicap. La charte suggère dans ce cadre toujours d'accorder à la femme qui adopte un enfant un congé de maternité.Ce ne sont là qu'une synthèse des différentes propositions faites lors des conférences régionales sur la femme travailleuse en 2013. Au terme de ces conférences qui ont regroupé les représentantes de divers secteurs, syndicats, et associations féminines, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a affirmé avoir l'intention d'installer une commission intersectorielle regroupant des syndicalistes et des représentantes de la société civile pour la mise en place du dispositif législatif nécessaire à l'application de cette charte accueillis distinctement par les femmes de droit et la société civile .«Les femmes demeurent responsables en devoir pour les faire travailler à la maison, les obliger à voter, descendre dans la rue pour des revendications partisanes. Mais en droit, elles n'ont qu'à se lamenter de la ségrégation extraordinaire dans notamment les administrations publiques», déplore maître Ben Brahme pour qui le quota de 30% proposé dans le cadre de cette charte ne changera rien à la situation. «On nous dit souvent que l'Etat est le garant de la Constitution. Mais quant il s'agit du droit à occuper un poste de responsabilité supérieur les hommes sont prioritaires. Un comportement sexiste généralisé. Lorsque vous avez toutes les compétences du savoir pour occuper un poste de décision on ne vous l'accorde pas. Le fait d'être une femme bloque la carrière professionnelle», déplore notre avocate tout en appelant à reconnaître cette attitude comme un crime de discrimination qui doit s'exprimer devant une juridiction. «C'est bien beau d'établir une charte pour exiger un quota de 30 % aux postes de responsabilité. Mais ce n'est pas ça qui va placer la femme dans ses droits car le choix est pour l'heure entre les mains des hommes», a-t-elle ajouté.
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Posté Le : 26/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.infosoir.com