Vers un double choc pétrolier et économique !

' La spéculation excessive contribuerait, également, à la hausse des prix du pétrole et du gaz, mais aussi des prix de l'énergie à la pompe. Une flambée soutenue par la crainte de l'extension du conflit israélo-palestinien dans cette région stratégique et qui inquiète les acteurs du marché des matières premières, le marché financier, les Institutions de Bretton woods ainsi que les investisseurs. Une éventuelle escalade des violences et une confrontation entre l'Iran et les Etats-Unis risque de provoquer un choc pétrolier et économique sans précédent, similaire à celui provoqué par la guerre de Kippour en 1973.Les avertissements contre l'aggravation de la crise énergétique mondiale et une explosion des prix des matières premières se multiplient. L'Agence Internationale de l'Energie, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM).... et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) redoutent une succession de convulsions financière, économique et sociale mondiale si la guerre au Moyen-Orient s'étend à d'autres pays de la région. La récente note de recherche de la deuxième plus grande banque américaine, Bank of America, surprend les acteurs du marché. Elle table sur un prix du pétrole à 250 dollars le baril en cas d'escalade significative de la guerre.
Les prix du gaz naturel ne seront pas épargnés par cette situation. Le Moyen-Orient a toujours été le centre de préoccupation géopolitique du monde entier. Les principaux pays producteurs de pétrole et de gaz se trouvent dans cette zone très stratégique qui détient les plus grandes et meilleures réserves du gaz et du pétrole du monde. En cas d'extension du conflit dans la région, l'approvisionnement du marché mondial en pétrole et en gaz sera perturbé, aggraverait le risque de pénurie et pousserait les prix à la hausse. Le pétrole demeure encore essentiel pour l'économie et la société. Le gaz aussi. L'énergie solaire, bien qu'en plein essor, ne représente que 2% de l'utilisation mondiale.
La succession des crises économiques et financières depuis 2020 risquent de provoquer des tensions sociales à cause de la hausse des prix de l'énergie et des produits industriels et alimentaires. La BM a affirmé, dans son dernier rapport, que la situation au Moyen-Orient risque de « provoquer un nouveau choc de prix sur les matières premières ». La volatilité des prix du pétrole est inquiétante. De son côté, le chef-économiste de l'institution, Indermit Gill, cité par le site spécialisé, leprixdubaril.com, a expliqué que « le conflit au Proche-Orient vient s'ajouter au plus gros choc sur le marché des matières premières depuis les années 70 provoqué par l'invasion russe de l'Ukraine », estimant que « si le conflit au Moyen-Orient devait gagner en intensité, l'économie mondiale devrait faire face à un double choc énergétique pour la première fois depuis des décennies ».